Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage
de Maya Angelou

critiqué par Dudule, le 16 novembre 2009
(Orléans - - ans)


La note:  étoiles
Autobiographie
Maya raconte son enfance, chez sa grand-mère et son oncle, à Stamps petite bourgade, où elle y vit avec son frère. Ils vont retourner un temps à Saint Louis auprès de leur mère, violée par son beau père ils rentrent à Stamps. Maya et son frère aiment la littérature, ce sera un refuge pour Maya.
Puis à l’adolescence un départ pour San Francisco, ils retrouvent leur mère, un autre beau père « Papa Clidell », une nouvelle vie, mais aussi la découverte d’être une jeune femme noire, le rejet, le combat et enfin la maternité à 17 ans.
Pas facile d’être une jeune femme noire dans les années 30, l’auteur nous dévoile sa vie avec beaucoup de tendresse, d’émotion et de lucidité.
Je vais maintenant découvrir la suite en lisant "Tant que je serai noire".
Un auteur à découvrir
Biographie 6 étoiles

J'ai beaucoup aimé ce livre, malgré quelques lenteurs dans les derniers chapitres. Le lecteur est plongé dans les différences raciales typiques des USA, dans toute la violence de l'enfance et de l'adolescence.
C'était une découverte pour moi de cette auteure, et je vais continuer à la lire.

Krys - France-Suisse - - ans - 22 décembre 2018


Grandir dans le Sud 4 étoiles

Dans ce premier tome d'une autobiographie de six volumes Maya Angelou raconte son enfance.

Après la séparation de ses parents elle et son frère seront trimballés de l'Arkansas a la Californie, vivant chez leurs grand-parents, puis leur père, enfin leur mère. Petite fille Noire grandissant pendant la ségrégation on découvre la pauvreté et le mépris raciste dont elle fut souvent victime. On découvre aussi la joie de vivre malgré tout, la force et l'entraide qui soude des communautés maintenues au plus bas de l'échelle sociale.

Plaisant à lire, le style est pourtant trop léger pour être vraiment accrocheur et, c'est vrai, on survole malheureusement le tout plus qu'on ne s'y attache.

Oburoni - Waltham Cross - 41 ans - 4 septembre 2011


Trop lisse 4 étoiles

Dès les premières lignes ce de roman, on sait que l’histoire de Marguerite ne sera pas teintée de rose. A l’âge de quatre ans, accompagnée de son frère qui n’a qu’un an de plus qu’elle, elle se retrouve dans un train, expédiée chez une grand-mère paternelle qui va élever ses petits enfants dont les parents sont séparés.
A Stamps, petite bourgade de l’Arkansas, elle va grandir entre une grand-mère sévère mais juste, et un oncle un peu étrange. Et va bien sûr faire l’expérience de la ségrégation raciale. Nous sommes au début des années 30, et comme le dit Marguerite, « être noir à cette époque, c’était comme vivre du mauvais côté de la frontière ». Les injustices, les souffrances morales et physiques, tel sera le lot de cette petite fille qui se cherche et qui malgré toutes les épreuves parviendra à se trouver.

Ce roman est autobiographique, et Marguerite n’est autre que Maya. Cette auteure noire qui figure parmi les plus lues dans le monde, et qui s’est vue décerner de nombreux prix aux Etats-Unis, s’est fortement impliquée auprès de la société civile pour l'affirmation des droits civiques des Noirs américains. Ses livres sont devenus des classiques de la littérature américaine, et figurent dans les programmes scolaires.

Cette militante est une femme digne, et son écriture est directe et sans misérabilisme. Les personnages féminins sont évidemment les plus forts et les plus intéressants. Cette grand-mère pétrie de foi, aimante mais incapable du moindre signe d’affection, est elle-même une grande figure du village dans lequel elle tient un magasin qui se mue en véritable épicerie sociale lorsque la conjoncture devient difficile pour tous. Quant à la mère, tiraillée de toute évidence entre ses enfants et son désir de liberté, elle est celle qui a sans doute la position la moins facile, et c’est aussi le personnage que j’ai préféré.

Et pourtant, malgré ces qualités, j’ai trouvé ce roman trop lisse, trop « propre ». Il y manque à mon sens ce « plus » qui fait que l’on est emporté… et je suis restée sur le quai.
Je me suis même parfois ennuyée, ayant envie de vite achever ma lecture pour pouvoir commencer le livre suivant. Il est des livres que l’on voudrait aimer, c’était le cas pour celui-ci… dommage.

Aliénor - - 56 ans - 23 novembre 2009