Sitcom - Isidore ou le divin hasard
de Sébastien Monod

critiqué par BONNEAU Brice, le 2 novembre 2009
(Paris - 39 ans)


La note:  étoiles
Vivant et coloré
On serait tenté, rien qu’à voir le titre et la couverture de ce premier roman de Sébastien Monod publié chez Textes Gais, de faire un rapprochement avec l’œuvre culte d’Armistead Maupin. Et je suis bien forcé d’avouer que ce serait à juste raison, tant ce récit truculent se rapproche du style et du ton que l’on aimait tant dans les aventures des locataires de Barbary Lane.

Ici, tout est question de hasard et de coïncidences, qui réuniront d’un coup de baguette magique Gaël, Maxime, Betty et Julia. L’articulation entre les différents personnages est parfois un peu complexe, mais le récit parcellé sous forme de petites saynètes, comme un sitcom, compense en lisibilité.

Gaël est la midinette du lot, l’homo de l’histoire, qui traverse le marais en quête d’amour, et qui s’entichera un peu de Maxime, le bijoutier qui se retrouve parachuté propriétaire de la boutique d’Isidore, un drôle de monsieur qui meurt juste après l’avoir engagé. Pourtant, si Maxime est open, c’est plutôt sur Betty, une jeune actrice qui se rêve déjà star incontestée, qu’il va jeter son dévolu. Julia, quand à elle, est une jeune kinésithérapeute qui cherche un cabinet où s’installer, et finira par échouer à deux pas de la colocation qui réunit tout le monde à Ménilmontant. En cabinet, elle s’associe avec Georges, un masseur au talent incroyable qui ne laissera pas Gaël indifférent…

Sitcom réussi de pari d’une lecture vivante et colorée, dont le seul reproche qu’on pourrait lui faire serait de laisser un goût de trop peu. Mais qui sait, une suite viendra peut-être s’ajouter à cette première histoire. On en serait presque impatients…