Le débarcadère des anges
de Patrick Raynal

critiqué par Tistou, le 16 octobre 2009
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Vraiment très court !
Je ne sais pas si tous les polars de la «Suite noire» sont calibrés de la même manière mais ce «débarcadère des anges» est vraiment très court. 93 pages avec gros interlignes dans un petit format … !

Nice et son environnement.Un détective privé un peu fauché, un peu paumé ; Corbucci. Un commissaire un peu bourru, un peu copain ; le commissaire Pansard. On pense irrésistiblement à Leo Malet et ses «Burma». A «Pulp fiction» également, de Bukowski.

Pas follement original (cf ce qui précède) mais bien écrit, ça se laisse gentiment lire mais c’est du trop vite consommé. Et un peu politiquement correct, au sens où dans le milieu polar une sensibilité «de gauche» semble indispensable.

Bref pas de quoi bouleverser le monde. Ca donne l’impression que Patrick Raynal, qui a dû être fort occupé de 1991 à 2005, période pendant laquelle il a dirigé la collection «Série noire», l’a écrit sur un coin de table à ses moments perdus.

«Pour un vieux Niçois, déambuler dans le Vieux Nice à l’heure de l’apéro reste une entreprise dangereuse. La moindre rencontre risque de se transformer en une terrible embuscade où les rafales de « momies Casa» remplacent efficacement les armes conventionnelles. Quitte à être téméraire, autant ne pas mégoter, et j’ai garé ma Norton sur la place Rossetti, juste devant la cathédrale Sainte-Réparate. Rossetti, c’est une petite place en plein coeur du Vieux Nice ; une fontaine, perpétuellement à sec, posée au milieu d’un dallage qui descend en pente douce vers le fronton de la cathédrale et entourée d’autant de terrasses de bistrots que de rez-de-chaussée d’immeubles.»

Question : Patrick Raynal serait-il niçois ?