Les insomniaques de Camille de Villeneuve

Les insomniaques de Camille de Villeneuve

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Alud, le 7 octobre 2009 (Inscrite le 19 janvier 2009, 47 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 342ème position).
Visites : 2 521 

Comment porter le poids d'une histoire?

Premier roman d’un jeune auteur, il est curieux de constater d’emblée le classicisme du sujet et de l’écriture. Irrésistiblement « Les insomniaques » nous évoquent les célèbres « Thibault » de Roger Martin du Gard. En effet, c’est l’histoire d’une famille de la fin de la guerre 40 à nos jours.
A la mort du marquis d’Argentières, son fils reprend, et son titre, et son château, et son hôtel particulier à Paris dans un monde en complet décalage avec les critères d’une aristocratie désuète qui peine à s’adapter à une société nouvelle. L’écriture est tenue, claire et fluide, les personnages intéressants et l’analyse de leur comportement très fine. Malgré de justes photographies des paysages et lieux de la vie en Province, dans les années 50 par exemple, on aurait aimé peut être plus d’ironie et de pertinence dans la description du contexte social et économique. Souvent, la période évoquée dans le roman nous échappe, comme inconsistante. L’auteur ne semble pas vraiment « l’habiter ». On la sentirait plus à l’aise dans un roman intimiste, plus resserré. Mais il est vrai qu’elle se calque alors sur l’attitude de ses personnages qui traversent l’époque sans vraiment s’y sentir « vivants ». Serait ce parce qu’elle s’appelle Camille de Villeneuve ?

A noter, L'impression du livre est soignée, belle couleur de papier, confort de la mise en pages, sobriété de la couverture.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

un roman étonnant et attachant

9 étoiles

Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 82 ans) - 19 novembre 2009

Les arrangeurs essaient de s’adapter à une situation précise à un moment précis. C’est le cas de tous les personnages de ce roman, des enfants comme héros principaux mais aussi leurs parents !
Il s’agit d’un premier roman sélectionné par le Prix Première RTBF mais aussi présélectionné pour le 23ème Festival du Premier Roman de Chambéry. L’auteure est avocate dans la région parisienne.
La Résidence : un ensemble d’appartements aux locataires et propriétaires issus d’un milieu d’intellos anciens combattants de mai 68. Mais ce petit monde est vu par la lorgnette des enfants qui vivent là leurs aventures fantastiques. Chaque (court) chapitre reprend une bêtise de gosses face au monde d’adultes auquel ils se frottent. Il en ressort un humour certain que l’on retrouve tout au long du roman. Il met aussi en exergue la vie communautaire en autogestion où ces soixante-huitards essaient de mettre en pratique leurs idées aussi généreuses que révolutionnaires. Mais, l’homme évolue, la vie évolue… La chute du mur de Berlin fait choir certaines convictions… La vie communautaire peut ébranler la vie commune des couples…
Beaucoup d’humour se dégage à chaque fin de chapitre comme une chute d’autant de nouvelles avec comme fil rouge La Résidence et les enfants qui y vivent.
Comme la mère de la narratrice est musicienne, le découpage même du livre présente une merveilleuse partition partant d’un Andante qui va crescendo jusqu’à Molto Sostenuto pour terminer plus sereinement avec un Moderato Cantabile.

Forums: Les insomniaques

Il n'y a pas encore de discussion autour de "Les insomniaques".