Le capitaine et l'ennemi
de Graham Greene

critiqué par Saule, le 6 octobre 2009
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Un roman mineur d'un grand écrivain
Ce roman écrit en 1988 est le dernier de Graham Greene. Disons le honnêtement, ce livre dépare un peu dans la très vaste production de l'auteur, et il ne restera pas dans mon souvenir comme un "grand" Graham Greene.

Le narrateur est, au début du roman, un enfant dans un orphelinat. Un beau jour, un homme mystérieux, qui se fait appeler le capitaine, vient le chercher pour le confier à une mère d'adoption. Le capitaine aurait gagné l'enfant au jeu. Le récit se déroule principalement en Angleterre, où le jeune homme est élevé par sa nouvelle mère avec l'aide du capitaine. Le récit se termine au Panama, un pays en proie aux manœuvres politiques des état-unis (que l'auteur, fidèle à ses positions humanistes, dénonce au passage).

J'ai éprouvé une nostalgie certaine en pensant que je lisais un des tout derniers de Graham Greene que je n'ai pas encore lu (ce livre vient d'être traduit ou réédité, c'est pourquoi il a fait surface dans les rayons). Malheureusement, dans cet ultime roman, Greene ne fait que créer des personnages et des situations qui sont comme des succédanés de ses autres productions. Ainsi le monde de l'espionnage dans une république bananière avait été décrit avec infiniment plus de talent dans le formidable "Notre homme à la Havane" (juste pour prendre un exemple).

Bref, un roman à lire quand on a lu les autres de Graham Greene, mais une œuvre mineure dans sa production, et donc certainement pas le meilleur pour celui qui désire découvrir cet immense écrivain.
Un peu tristounet 6 étoiles

Un gamin anglais a été « gagné » par un aventurier, surnommé Le Capitaine, lors d’une partie d’échec. Il est confié à Liza, une pauvre femme qui vit dans un misérable sous-sol de Londres. Liza a perdu un enfant suite à un avortement. Le gamin s’accommode tant bien que mal de sa nouvelle vie qui finira par l’emmener au Panama.
Un roman d’aventure un peu tristounet qui n’est certainement pas le meilleur de Graham Greene.

Catinus - Liège - 72 ans - 14 avril 2019