Carter contre le Diable
de Glen David Gold

critiqué par El grillo, le 2 octobre 2009
(val d'oise - 50 ans)


La note:  étoiles
Il ne m'embobinera pas
Charles Carter est un magicien du début du siècle, il côtoie les plus grands et a lui aussi de l'ambition. Nous suivons son parcours de la genèse de sa vocation jusqu'à ce terrible soir de spectacle où le président Harding en personne trouve la mort après avoir servi de volontaire au show de Carter Le Grand.
L'enquête est menée par Griffin l'entêté qui a un mal de chien à mettre la main sur notre prestidigitateur en fuite, capable de toutes les illusions pour échapper à la police.

La bataille fait rage entre les illusionnistes du début du siècle. C'est l'âge d'or de la magie et cette ambiance désuète et dandy est très bien restituée. On nage en plein show de magie sans jamais avoir l'explication des tours. C'est la guerre entre les plus grands magiciens, la rivalité est importante (sujet cher au Prestige, livre sur la rivalité entre deux illusionnistes), à croire qu'elle est le moteur de cet "art" en cette période.
Carter, maître du trompe l'oeil, au point qu'il berne à peu près tout le monde, parfois même le lecteur. Mais sa façon de prendre tout à la légère et de nous faire passer ce message "toi, je vais t'avoir" ne nous le rend pas forcément sympathique, plutôt caricatural.
C'est une des raisons qui me fait décrocher.
L'intrigue aussi piétine du côté des policiers, on n'avance pas bézef. Il y a bien le souci de nous mettre deux trois rebondissements dans les lignes histoire de, mais ça ne prend pas, on ne me la fait pas, il est illusionniste le gars, il va s'en sortir. Ben tiens, justement...

Résultat, le pavé peut sembler parfois long, même s'il faut reconnaitre que l'ambiance optimiste et survoltée réjouit et nous pousse vers une fin malheureusement trop conventionnelle pour rehausser un sentiment de "tout ça pour ça" présent toute la deuxième moitié du récit.