Minaret
de Leila Aboulela

critiqué par Imani, le 30 septembre 2009
(Toulouse - 43 ans)


La note:  étoiles
Un style pur pour une histoire qui transporte.
Lu d'un trait, ce roman m'a transportée dès la première ligne.
J'ai beaucoup aimé le style de cette auteure qui vient du Soudan et vit en Grande-Bretagne.

Minaret nous raconte une tranche de vie de la jeune Najwa qui a une existence tranquille, entourée de son frère et de parents aimants. Elle a beaucoup de chance dans ces années 70-80 d'avoir des parents d'une haute classe sociale, au Soudan. Son père, conseiller du Chef de l'Etat du moment, permet à la famille d'être à l'ombre du besoin, de vivre, voyager... jouir de la vie.

Cette vie simple, riche est mise à mal lorsque le père, du fait d'un coup d'Etat, perd la vie, pendu.

Commence l'exil pour notre héroïne et sa famille. Elle qui faisait tout juste son entrée à l'université, se retrouve femme de ménage dans Londres... la suite est à découvrir dans ce roman bouleversant.

On voyage en lisant : Londres, le Pays de Galles, Le Caire... On vit l'histoire de ce pays de la corne de l’Afrique : Le Soudan. On ressent avec l'héroïne, les déboires de la déchéance.

On ne pleure pas mais reste lucide en lisant. Même si l'on peut être un peu dérouté par les contradictions de qui finit par entrer profondément en foi musulmane.