Strip-tilt
de John Dann MacDonald

critiqué par CC.RIDER, le 26 septembre 2009
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Conte philosophique délicieux et truculent
A la mort de son oncle Omar Krepps, richissime inventeur, le jeune Kirby Winter qui était également son employé, se retrouve héritier d’une absence de fortune. Il est même accusé par les associés, la police et les journalistes d’avoir fait disparaître 75 millions de dollars de l’héritage. Un couple d’escrocs de haut vol s’intéresse à lui et s’apprête à l’emmener sur un yacht pour lui faire avouer où il a caché l’argent. Le pauvre Kirby ne comprend pas. Jamais il n’a vu la couleur de cet argent et tout son héritage s’est résumé à une vieille montre gousset. Alors qu’il tente de se sortir de ce sac de nœuds avec l’aide de Bonny Lee, une strip-teaseuse au grand cœur, il découvre que cette montre est capable d’arrêter le temps, de figer le monde à volonté et de conférer à son propriétaire, richesse, impunité et liberté totale. Kirby échappera-t-il aux envieux ?
Ce livre plus proche du fantastique que du policier est une sorte de parabole ou de conte philosophique sur le temps, l’espace et le pouvoir. L’évolution du héros est particulièrement intéressante. Falot, gentil et timide pour ne pas dire benêt avec les femmes au début, Kirby devient assez vite brillant, cynique et déluré pour ne pas dire séducteur au fur et à mesure qu’il maitrise mieux son nouveau pouvoir. Publié en 1964, ce petit livre délicieux et truculent n’a pas pris une ride. Il est très agréable à lire et offre en prime une description de la société et de l’esprit de la fin des années 50, époque qui voyait l’arrivée de la société de consommation et qui préfigurait déjà la nôtre…