Cheval de Richard Morgiève

Cheval de Richard Morgiève

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Tistou, le 31 août 2009 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 6 étoiles
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Cheval, la famille …

Foin d’équidés dans ce cheval … ou alors des chevaux de bois, de manèges. Mais non, même pas ! Cheval, c’est le nom de famille du père et du fils. Le père en est fier, le fils … Ils sont forains. Avec un manège, non pas de chevaux de bois, mais de soucoupes volantes. C’est relativement accessoire mais à vrai dire tout dans leur vie relève du relatif accessoire. Une vie qui n’a rien de rangée – des forains aussi, ça bouge et ça dérange, comme par définition ! – et qui plutôt dérange. Le fils, surtout le fils.
Il est très jeune le fils mais on ne connait pas précisément son âge. Une fois trop jeune, une autre trop vieux –avec papiers afférents – selon qu’on a besoin de lui pour des allocations ou conduire le camion. Sachant que l’histoire est vue à hauteur du fils, qu’il ne sait pas quel âge il a, mais qu’il est mineur à coup sûr, que son cadre de vie est totalement déstructuré et que son mental n’a pas encore été vraiment structuré … je ne vous fais pas de dessin, on est dans le confus.
Donc, Richard Morgiève installe la confusion. Fort bien par ailleurs. Et s’y complait. (à hauteur du fils, je l’ai déjà dit !) Le style est en rapport et ça donne une impression de frustre, pas élaboré, avec de longues phrases aux propositions indépendantes coupés par des virgules. Ca peut rebuter à mon avis …

« Il rit pour se donner une contenance et comme si avoir connu l’amour changeait mon idée de lui je lui trouve une ressemblance avec Aznavour, un Aznavour édenté devant les ruines de l’Olympia, mais je m’en veux de penser ça, alors c’est comme si je fermais les yeux, je vois l’image, un cow-boy sur son alezan, il s’en va, à gauche un cactus peut-être au fond des sierras aux sommets enneigés. Le cow-boy ne se retournera plus jamais, comme un héros il s’enfonce dans le temps pour y disparaître et je ne l’aurai plus en spectacle, plus là à côté de moi, il ne sera plus. On est fils jusqu’au mot père, lorsque le mot père tombe, plus de fils. »

Une écriture un peu complexe et sombre, bien dans le ton du propos, qui ne choquera pas certains mais rebutera d’autres. Limite tic d’écriture (faudrait quand même vérifier avec d’autres romans de l’ami Morgiève pour aller plus loin).

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