La solitude du vainqueur
de Paulo Coelho

critiqué par Pascale Ew., le 5 août 2009
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Et la solitude des stars et aspirants-stars
Igor, homme d’affaires russe, ancien combattant de la guerre en Afghanistan, a vu sa femme Ewa le quitter il y a deux ans. Aujourd’hui, il vient au festival de Cannes avec une mission : la récupérer en « détruisant des mondes », c’est-à-dire en assassinant des personnes au hasard, simplement pour prouver à Ewa qu’il est capable de tout par ‘amour’ pour elle. Mais Ewa, aujourd’hui, est avec Hamid Hussein, un grand couturier en vue.
Pendant 375 pages, Paulo Coelho nous ressasse toutes ses théories concernant toutes les personnes qui tournent autour d’un festival comme celui de Cannes : leur frivolité, le vide, la futilité et le non-sens de leurs vies, leur seul souci du paraître, la lassitude des parvenus et le désespoir de ceux qui cherchent à briller. Toutes sont mises dans le même panier, sauf peut-être Cristina alias ‘Jasmine’, une mannequin qui n’est pas prête à tout sacrifier pour parvenir au top. La vision de l’auteur est vraiment très noire et à force de vouloir faire passer son point de vue, il devient lassant. On ne peut pas dire que ce roman soit un roman policier, parce l’enquête ne fait pas l’objet d’un suspense haletant. Et la fin est surprenante.
Bref, j’ai été déçue.
Un guide dérangé 5 étoiles

Je n'ai pas trouvé le Coelho que j'attendais et c'est encore une surprise de le lire. On sent qu'il règle des comptes avec tout ce qui est superficiel du show business. Sauf qu'un auteur du calibre de Coelho ne passe sûrement pas incognito en public et le terrain du show business est aussi son propre terrain. J'ai trouvé long de le lire et j'ai trouvé sa démarche difficile. Un guide dérangé sur son territoire et aussi la recherche d'une motivation qu'il a sûrement trouvée car son livre suivant "Brida" est un autre de ses petits chefs-d'oeuvre.

Ringolo - Laval, Québec - 74 ans - 6 septembre 2013


Surprenant et imprévisible 4 étoiles

Paulo Coelho nous raconte une journée se déroulant au sein du Festival de Cannes où dominent le pouvoir, la notoriété et la richesse qui peuvent conduire les personnages à la réussite et à la gloire spontanée, mais qui peuvent aussi les amener à la déception, l’envie et même à la violence.

Dans les personnages se trouve Igor, industriel russe. Son but est de détruire le monde. Il vient à Cannes rencontrer Ewa, son ex, pour la reconquérir. Cette dernière vit depuis deux ans avec Hamid Hussein, un grand couturier. On croise Gabriel, naïve et en même temps ambitieuse, celle-ci obtiendra un rôle. Pour ce qui est de la talentueuse Jasmine, mannequin rwandaise, si naturelle dans sa carrière nouvelle, fera fureur lors d’un défilé. Il faut ajouter Jauits, producteur influent et véreux. Parmi les festivaliers, il y a aussi Hamid Hussein, riche styliste, aujourd’hui au sommet de la gloire, essaie de se faire une place à Cannes, quels que soient les moyens pour y arriver.

Surprenant ce roman de Paulo Coelho, plutôt reconnu pour sa tendance philosophique, d’ordinaire versé vers la spiritualité et souvent accompagné de messages d’espoir, alors qu’ici, on n'y trouve que la superficialité et le désir de réussites à tout prix. Et que dire du personnage principal, Igor, qui tue des gens au hasard, soi-disant par amour pour Ewa (afin de prouver jusqu'où il peut aller pour la reconquérir). On peut se demander si l’auteur a pensé que les événements licencieux d’Igor attireraient plus de lecteurs? La fin (que je ne dévoile pas) n’arrivera sûrement pas à rehausser le roman.

Saumar - Montréal - 90 ans - 11 juin 2013


la fin d'un mythe? 2 étoiles

Coelho a écrit du bon, du très bon et du mauvais. Cet ouvrage fait clairement partie de la dernière catégorie. Les préceptes philosophiques justes de sens qui ont fait la force de l'auteur se diluent au fil des pages. L'histoire n'est pas prenante, les personnages manquent cruellement de crédibilité et le manichéisme des sentiments est plus que lassant... il en devient moralisateur.

Seb - - 47 ans - 28 décembre 2010


Pontifiant 2 étoiles

Mais que vient faire Monsieur Coelho au Festival de Cannes ? Et pourquoi tant de haine ?
J'exagère un peu, mais, on est tellement loin de l'univers poétique voire philosophique des précédents romans, qu'on ne sait plus ce qu'on lit.
Dans la préface, l'auteur nous prévient: "Ce livre n'est pas un thriller, mais le tableau à peine ébauché du monde d'aujourd'hui."
Alors, si le monde est vraiment tel que le voit M. Coelho, ça fait peur; tant de noirceur, de bas sentiments (voire d'absence totale de sentiments) font de ce roman un enfer du milieu "people" .

A part l'un des personnages, qui, à la fin , permettra de garder espoir en l'humanité, aucun des autres, ne permet de s'attacher à lui.
Seule la phrase de Pascale Ew disant que la "fin est surprenante" m'a fait aller au bout de ce livre que je n'ai pris aucun plaisir à lire.

Marvic - Normandie - 65 ans - 16 mai 2010


ça doit être un nouveau genre de Coelho 7 étoiles

Des paulo Coelho, j'en ai lu ( L'alchimiste, le pèlerin de compostelle, le guerrier de la lumière) mais "La solitude du vainqueur" est différent, d'abord c'est une histoire un peu banale, un homme d'affaires russe qui débarque à Cannes, non pas pour assister au fameux festival mais parce que les choses en ont voulu ainsi! l'histoire serait merveilleuse si ça n'avait pas été Paulo Coelho qui est connu pour son sens spirituel très poussé mais de la part d'un grand, c'est banal.
Je ne le regrette pas, j'ai eu un plaisir à lire ce livre, qui se lit facilement, mais... à vous de juger!
Les étoiles ne se trompent pas!

Nina-39 - - 44 ans - 26 avril 2010