Vent dans les Sables (Le), tome 3 : La tentation du désert
de Michel Plessix

critiqué par Miss teigne, le 1 juillet 2009
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Eloge de la lenteur
Grâce à son improbable talent de conteur, Crapaud ramène suffisamment de quoi vivre à Rat et Taupe. En attendant d’avoir récolté assez d’argent pour rentrer au bercail, nos amis s’accoutument peu à peu au mode de vie oriental. La vie s’écoule paisiblement… jusqu’à la rencontre percutante avec cette vieille mendiante molestée par deux intégristes. La vieille femme évoque devant Crapaud un trésor qu’elle a laissé dans son village natal. Il n’en faut pas davantage pour que le batracien impétueux et frivole se lance à sa recherche en plantant là ses amis.

Michel Plessix nous invite à suivre Rat, Taupe et Crapaud dans leur lente traversée du désert, à dos de chameau. C’est le défaut que l’on pourrait reprocher au troisième tome de cette série : sa lenteur. Mais peut-être était-ce l’intention délibérée de l’auteur ? Le lecteur traverse péniblement les 31 pages, accablé par la chaleur et rendu somnolent par les mouvements réguliers de sa monture improvisée : un chameau enrhumé. Sinon, quoi de plus agréable que les pensées profondes présentées sous forme de paraboles et ce accompagnées d’un graphisme toujours superbe et irréprochable. Un régal pour les yeux.