Le monde, tous droits réservés
de Claude Ecken

critiqué par Hexagone, le 16 juin 2009
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Eclats d'un monde à venir ...
Divaguant sur la toile et tombant en cascade de pages d'accueil en liens hypertextes, je suis tombé sur une critique de ce livre. N'étant pas fanatique de Science- Fiction et de nouvelles, il fut difficile de me convaincre. Néanmoins, la curiosité étant le plus joli défaut, je me suis attelé à la lecture de l'opus. Composé de nouvelles très attrayantes, ma curiosité a été récompensée. Loué soit Claude Ecken dont j'ignorais tout avant la lecture. Des nouvelles intelligentes, percutantes et distrayantes. Science fiction ou fiction scientifique ? Les deux mon général. La première des nouvelles évoquent le copyrighting de l'information, icelle est devenue une valeur financière à tel point que les états vendent l'information au plus offrant. La moindre catastrophe devient une manne financière sans pareil. Un jeune journaliste se frotte aux potentats locaux avignonnais qui usent des pouvoirs de l'information et de ses bénéfices. C'est jubilatoire et si proche du réel. " Les déracinés " évoque la mutation génétique d'homme en végétaux, subjuguant. " Membres à part entière " se développe autour du handicap physique, qui est de posséder ses deux jambes. Le gros de l'humanité a perdu, suite à une infection virale, l'usage de ses jambes, le fauteuil roulant devient la norme. Cette nouvelle place les valides dans des situations de discrimination que les handicapés doivent subir chaque jour dans notre monde bien réel. " La dernière mort d' Alexis Wiejack " prend en point de mire l'immortalité de l'âme à perpétuité. En fait il est impossible de se suicider. Le fait de passer à l'acte condamne à vivre des centaines d'années en assurant les travaux pénibles de la société. " Eclats lumineux du disque d'accrétion " est une parabole de la société ghettoisée avec les désoeuvrés et les autonomes, s'y mêlent les politiques, les trafics et les destins humains, tout simplement sublime de vérité. " En sa tour, Annabelle " ravira les amoureux de la littérature. Un seul bémol la dernière nouvelle, un peu alambiquée et complexe. En définitive du bel ouvrage. Et on s'interroge toujours sur l'arbre qui cache la forêt des auteurs talentueux mais somme toute assez confidentiels de ce genre de littérature. N'ayez crainte, vous ne souffrirez pas de maux de tête si vous n'aimez pas les space opéras, les sabre laser etc ... Ici il s'agit de science fiction intuitive, inspirée qui fait la part belle aux idées et aux mots. Puisse cette humble critique convaincre les plus réfractaires.