Une valse à Vienne
de Christine Arnothy

critiqué par BONNEAU Brice, le 7 juin 2009
(Paris - 39 ans)


La note:  étoiles
Un recueil décevant
Christine Arnothy est une femme surprenante, qui cache sous ses allures de Katherine Chancellor photographiée sur le tournage des Feux de l’Amour, embaumant le N°5 d’un grand styliste-parfumeur, une écrivain de longue date ayant trouvé son public, à qui l’on doit le (aujourd’hui) modestement célèbre “J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir” et la saga américaine sur Mrs Clarck, publiée sous le pseudonyme de William Dickison.

Pour autant, avec son dernier ouvrage “Une valse à Vienne“, Christine Arnothy déçoit et interroge. Ce recueil de nouvelles que l’éditeur a le bon goût d’appeler des “récits” (ça fait plus chic) serait un éclairage enchanteur et envoûtant sur la nature humaine. En lieu et place de cette magie littéraire, l’auteur aborde des vies perturbées par l’existentialisme au travers de ces huit nouvelles.

Les hostilités débutent dès les premières pages, avec la nouvelle Une valse à Vienne, où la mièvrerie et les analyses faciles et grossières hantent un récit par ailleurs décousu de logique. Les récits suivants ne décollent pas de cette mollesse qui se veut parfois philosophique, interrogeant tour à tour les relations de couple, la cupidité, l’amour, la culpabilité, la solitude, la condescendance, le besoin de rupture, la famille, …

Un recueil qui déçoit, mais qui s’adresse probablement plus à un lectorat féminin de plus de cinquante ans, adepte de romans-photo à la Nous Deux, et qui trouve son compte dans des lectures dont les qualités nous échappent.