Boston Blues
de Jean-François Duval

critiqué par Spin Gourmet, le 14 décembre 2000
(BRUXELLES - 49 ans)


La note:  étoiles
Philosophie autour d'un verre...
Le narrateur, journaliste de son état, se confie à un inconnu rencontré dans un bar à Boston. Au fil des jours et des verres, il lui dévoilera quelques-unes des rencontres qui ont enrichi ses voyages.
Que ce soit Liza, la jeune doctorante tatare qui lui permet de participer à un chachlik organisé par des petites frappes locales, Lhamo la Tibétaine qui lui arrange un rendez-vous avec le dalaï-lama, ou encore un barman de Katmandou, chacun lui offre à sa manière un prétexte pour profiter des moments inattendus que la vie offre à celui qui prend le temps de se pauser. Qu'il se trouve à Kazan, à la frontière israélo-libanaise, à Dharamsala ou à Boston, le narrateur attrape au vol ces opportunités.
Voici une citation qui, à mon avis, résume bien l’esprit du livre : " Et nous ne sommes pas les auteurs de nos récits, pas du tout ! Nous sommes bien plutôt leurs personnages : tissés par nos propres histoires, aussi fluctuants qu'elles, avec cependant en notre " centre " une sorte de densité qu'elles nous font prendre à chaque instant. "