Le dernier horizon, à la découverte du Tibet inconnu
de Michel Peissel

critiqué par Elya, le 10 mai 2009
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
Beau regard sur l'horizon
Michel Peissel a écrit de nombreux récits de ses voyages au Tibet qui se sont très bien vendus. Le dernier horizon est bien moins connu dans cette merveilleuse bibliographie.
Je suis tombée sur ce livre par hasard il y a quelques années, et il a été pour moi une véritable révélation. Ce livre ne peut que donner goût au voyage et à la découverte des peuples tibétains, ou des minorités plus généralement.

Ce voyage, c'est 2500 km au ChangTang, région jamais jusqu'alors parcourue "jusqu'au bout du monde". Merveilleuses descriptions de paysages, d'immensités et de déserts humains et géographiques qui font rêver, non pas pour les sillonner et les détruire, mais pour les préserver, eux et leur population d'origine, du tourisme.
Peissel se fait accueillir chaleureusement par ces nomades généreux qui n'ont pourtant pas grand chose, ces hommes dont on a l'impression qu'ils auront la chance de toujours résister aux sociétés de consommation protégés parfois par la religion bouddhiste, d'autres fois par le poids de la tradition. Il découvre des lacs reflétant la grandeur des terres, l'aridité de celles-ci, des milliers d'animaux sauvages par hasard et troupeau au détour d'un "chemin" (antilopes, yaks, kiangs...).

Ce récit est une véritable tempête, d'un autre genre mais peut-être aussi violente et soudaine que celles qu'a pu connaitre cet aventurier de notre temps sur ces sommets inconnus.