L'échelle de Darwin
de Greg Bear

critiqué par Romur, le 1 mai 2009
(Viroflay - 50 ans)


La note:  étoiles
Trop de science et pas assez de scénario
Nos chromosomes contiennent une partie de gènes utiles, des zones de contrôle et un tas de morceaux de gènes devenus obsolètes et inutiles, des restes de virus que nos ancêtres ont réussi à inactiver sans se débarrasser de leur ADN... Une épidémie née semble-t-il de la réactivation d'un virus venu du fond des âges frappe les femmes enceintes. La panique monte, les hommes politiques réclament des solutions, les biologistes se battent pied à pied pour trouver une solution, les destins individuels basculent.

Avis mitigé sur ce roman.
Les plus :
- une idée de base intéressante
- un fond scientifique rigoureux, même si depuis 1999 l’exploitation du séquençage du génome et la compréhension des mécanismes biologiques a montré que le rôle essentiel dans l’évolution des animaux est joué par les mécanismes de contrôle des gènes qui permettent une évolution en douceur des espèces, par opposition à la thèse des équilibres ponctués évoquée ici ;
- une bonne représentation du monde des bio-techs ;
- le suspense, les rebondissements, le rythme.

Les moins :
- des invraisemblances (quelle est la probabilité qu’au moment exact où éclate une épidémie d’un virus fossile on trouve des restes de néanderthaliens souffrant de la même pathologie ?) ;
- des dramatisations excessives ;
- des réactions collectives pas assez étudiées et des phénomènes sociaux trop caricaturaux et trop simplistes. Même si au début de la décennie Internet était moins développé qu’aujourd’hui, il aurait été difficile de manipuler, cloisonner et désinformer les populations de cette façon ;
- des personnages à la psychologie pas assez travaillée.

Plutôt sympa, mais je n’envisage pas d’acheter la suite : l’histoire donne l'impression d'être mal finie pour permettre à l’auteur de vendre le tome suivant.