Seul l'amour fracasse les tombeaux
de Denis Ledogar

critiqué par Pascale Ew., le 14 avril 2009
( - 56 ans)


La note:  étoiles
L'accompagnement en fin de vie
L'auteur est aumônier en soins palliatifs. Il nous fait partager son expérience en décrivant des accompagnements qu'il a pu faire. Il déplore le fait qu'on essaie d'oublier la mort. Denis Ledogar met très fort l’accent sur l’évolution des habitudes entourant la mort au fil des ans : on cache la mort, elle ne fait plus partie de notre vie (écartement des enfants, camouflage des cimetières…). Or, dit-il, "accepter sa mortalité ne signifie pas renoncer à la vie, mais au contraire la vivre intensément" !
J’ai bien aimé les étapes qu’il décrit en fin de vie, contrairement à celles que je connaissais du déni, de la colère, du découragement, etc. Il parle en effet des quêtes du pardon, de la relation, des proches, d’humanité, de présence, de relecture de sa vie et enfin d’accomplissement.
L’auteur remet l’église au milieu du village en expliquant que si l’Eglise a eu un discours doloriste, c’est qu’à cette époque-là, il n’existait pas encore tous les anti-douleurs d’aujourd’hui. J’aime aussi quand il dit que face à la mort et parfois à la non-croyance en un au-delà, le sens se trouve dans l’amour qui a été partagé sur terre. Cela ne meurt pas.
A lire et à relire…