Scorpion (Le), tome 08 : L'Ombre de l'Ange
de Stephen Desberg (Scénario), Marini (Dessin)

critiqué par Miss teigne, le 10 avril 2009
( - 42 ans)


La note:  étoiles
La saga continue...
… et on ne sait toujours pas pourquoi Trebaldi s’acharne contre Armando Catalano, appelé le Scorpion en raison de la marque apposée sur son épaule. La volonté d’effacer l’unique preuve de son péché de chair ne semble pas être son véritable mobile. Celui qui a obtenu ses prérogatives pontificales de façon douteuse voue une haine meurtrière et démesurée à Armando. Ce dernier veut venger sa mère et connaître les raisons de son exécution sur le bûcher, en place publique. Seul Trebaldi peut lui donner les réponses qu’il attend. Pendant que ce dernier mobilise ses moines guerriers pour rechercher et capturer le Scorpion, semant la terreur dans les rues de Rome, les caisses se vident. Les moines guerriers exigent d’être payés. Trebaldi est acculé et attend impatiemment un arrivage d’or venu de France qui remotiverait ses troupes. Et si le Scorpion l’interceptait ? Les moines guerriers ne se retourneraient-ils pas contre la main qui les nourrissait encore hier ?

Marini et Desberg s’y connaissent pour nous faire mariner encore un peu. Rien de vraiment nouveau dans ce huitième tome sinon l’apparition d’un nouveau personnage (encore !) couturé qui ne présage rien de bon. Est-ce un nouvel assassin à la solde de Trebaldi ou quelqu’un d’autre tire-t-il encore les ficelles dans l’ombre ? Les neuf familles dominantes se tirent dans les pattes et notre bondissant et séduisant paladin bondit et séduit toujours. Trebaldi en asséchant ses sources financières perd de son autorité, notamment sur les moines guerriers qui sont à sa solde.

Alors qu’un rapprochement a enfin eu lieu avec la dangereuse et superbe Méjaï, Armando retrouve un amour de jeunesse. Flûte ! Depuis le temps qu’ils se tournaient autour… Nos deux héros sont pourtant faits l’un pour l’autre ! Mais la belle Marie-Ange n’a d’angélique que le physique et on soupçonne la manipulation. Le précédent tome la montrait en compagnie de Trebaldi avec qui elle entretient des rapports troubles. Méjaï baisse sa garde et le regrette amèrement. Prends garde Scorpion, Méjaï a choisi son camp mais une femme jalouse peut se montrer très vindicative surtout lorsqu’elle manie la dague et le poison avec autant d’adresse…

Le graphisme qui conserve son trait fin et élégant est toujours superbe. Depuis quelques albums, l’application des couleurs ne me semblent plus la même. Je préférais celle des débuts mais dans l’ensemble, rien n’est à jeter. La série tire en longueur et pourtant je ne m’en lasse pas… Un roman de capes et d'épées comme je les aime!