L'Empire des solitudes
de Marc Durin-Valois

critiqué par PsychoLittéraire, le 31 mars 2009
( - 55 ans)


La note:  étoiles
UN FASCINANT ROMAN METAPHYSIQUE
Premier roman de Marc Durin-Valois (prix national des bibliothèques avec Chamelle l'année suivante), cet ouvrage est considéré comme l'un des plus beaux de l'auteur. Dans une forteresse perdue dans le désert, un tyran déchu attend sa fin entouré de sa jeune et belle maîtresse et de ses derniers partisans. D'une poésie violente et glacée, véritable incursion dans l'esprit tourmenté d'un dictateur moderne( mais on ne sait jamais si on est en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient) , l'ouvrage entraîne le lecteur, tout doucement, dans une réflexion de plus en plus affolante sur l'être et la mort au point de donner le vertige. Tandis que le Prince poursuit ses cheminements métaphysiques, ses derniers défenseurs se massacrent sans un mot, sans un bruit, en quête d'un traître parmi eux. Parfois, ils s'aiment mais sans jamais se comprendre...
Sélectionné pour le prix Interallié, je sais que le livre a reçu plusieurs prix dont celui du premier roman de Sablet, ou l'étrange prix Claude le Heurteur (des centaines de lecteurs, éditeurs ou critiques, élisent leur livre préféré, en dehors de toute pression de leurs propres maisons d'éditions ou de leurs journaux). La critique, de toute façon, a été dythirambique.
Pour ma part, je n'ai jamais lu un livre aussi étrange, violent et beau.