A la poursuite de l'Atlantide de Andy McDermott

A la poursuite de l'Atlantide de Andy McDermott
(Atlantis)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Miss teigne, le 25 mars 2009 (Inscrite le 6 mars 2008, 42 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 987ème position).
Visites : 4 547 

Indiana Bond-Croft et la cité perdue

"A la poursuite de l’Atlantide" trouve sans conteste sa place dans le top 10 des navets que j’aurai pu lire jusqu’ici. Tous les ingrédients de la grosse production cinématographique américaine sont présents pour lui donner des allures de roman d’espionnage et d’aventures.

Grâce aux recherches menées précédemment par ses parents disparus, la jeune archéologue Nina Wilde croit avoir localisé l’Atlantide. Le monde universitaire ne la prenant pas au sérieux et refusant de considérer favorablement ce qu’il croit être des élucubrations, c’est le richissime Kristian Frost qui lui fait une proposition qu’elle ne peut refuser : financer son expédition. Accompagnée de Kari, la belle et dangereuse fille de Frost, et d’Eddie Chase, un ancien membre des services secrets britanniques, elle se lance dans une course contre la montre pour retrouver la cité perdue. Car Giovanni Cobras et sa Confrérie convoitent aussi cette importante découverte archéologique. Mais serait-ce dans le but de mettre en oeuvre un sinistre projet ?

Andy McDermott n’épargne rien au lecteur et le ballotte de dialogues creux en scénarios catastrophes teintés d’humour potache surjoués par des personnages stéréotypés. Un géant blond de type nordique aux cheveux coupés en brosse, cela ne vous évoque rien ? Et cette beauté blonde glaciale aux formes sculpturales qui, non contente d’avoir le cerveau bien rempli, maîtrise les arts martiaux avec virtuosité et manie les armes les plus modernes avec dextérité? Ou encore cet agent secret britannique manquant singulièrement de classe, sorte de James Bond mal dégrossi qui ne quitte jamais son Wildey, mais qui ne va pas moins faire battre le cœur de l’héroïne ? En parlant de Wildey – qui se trouve être l’arme de prédilection de notre super agent secret – McDermott ne cesse de parler de MP-7 et autres armes de pointe à tout bout de champs. Il n’a manifestement pas envisagé l’éventualité que certains de ses lecteurs ne connaissent des mitraillettes que les frites qui les accompagnent. Mais cela n’est en réalité qu’un détail, Jean Bruce en ayant fait tout autant dans ses OSS 117, si mon souvenir est exact. A cela ajoutons quelques individus richissimes et mégalomanes qui partagent leur temps précieux entre les découvertes archéologiques et leur laboratoire de bactériologie. Un rapport ténu entre les deux activités qui pourtant sont intrinsèquement liées. Une menace plane sur la souche impure de la société mondiale qu’il conviendrait d’éliminer de la planète pour laisser, évidemment, la place à une race dépourvue de toute souillure génétique.

J’ignore si le but de l’auteur était de divertir le lecteur en y allant à gros renfort de caricatures et de scénarios catastrophes ou si sa démarche était tout à fait sérieuse et pleine de conviction mais ces gros moyens employés favorisent tout de même une franche partie de rigolade. Et c’est d’ailleurs ce qui m’a incité à persévérer dans ma lecture ainsi que la curiosité de voir jusqu’à quelles extravagances McDermott pouvait aller. A sa décharge, l’auteur part d’une vérité historique pour asseoir la crédibilité de son roman : l’expédition supposée de l’Ahnenerbe (institut de recherche nazi dont l’objectif était de prouver la validité des théories nazies sur la supériorité raciale) au Tibet. De plus, la démarche "scientifique" qu’il utilise se tient plus ou moins.

Je ne vais pas noircir le tableau exagérément. Ce roman qui s’annonce comme le "premier opus des aventures du Docteur Nina Wilde" (chic alors!) peut évidemment séduire les amateurs du genre c’est-à-dire les fans de romans mêlant ésotérisme, aventure et espionnage. En ce qui me concerne, je trouve la couverture jolie et j’ai bien ri. J’aurai au moins gagné ça.

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Les éditions

  • À la poursuite de l'Atlantide [Texte imprimé], roman Andy McDermott traduit de l'anglais par François Fargue
    de McDermott, Andy Fargue, François (Traducteur)
    Fayard
    ISBN : 9782213633930 ; 3,10 € ; 13/03/2008 ; 567 p. ; Broché
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Pour ceux qui attendent désespérément un nouvel Indiana Jones

8 étoiles

Critique de Incertitudes (, Inscrit le 4 décembre 2008, 39 ans) - 4 juin 2020

Je tue tout de suite le suspense : C'est un Indiana Jones avec une aventurière rousse à la place de l'homme au fouet et au chapeau. Elle est archéologue comme lui.

Toute cette aventure n'est qu'un concentré de scènes d'action toutes plus invraisemblables les unes que les autres. A peine Nina et son équipe ont mis les pieds dans un nouvel endroit (Iran, Brésil, Tibet) qu'une véritable armée se pointe. S'ensuit un affrontement aboutissant à la destruction totale du décor.

C'est assez jouissif à lire. Et je suis particulièrement fan de Lara Croft et Uncharted. Mais là, c'est tellement énorme que si j'ai bien apprécié cet épisode, j'ai un peu peur d'être gavé dans les suivants. Les ennemis arrivent à l'infini, les flingues ne se rechargent jamais, Nina et Chase échappent à la mort toutes les trois secondes, il y a les inévitables traîtres, les milliardaires mégalos voulant changer le monde, les temples enfouis bourrés de pièges et de trésors.

C'est sacrément bourrin mais ça détend.

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