Péril en Armorel
de Jerrard Tickell, Vic Chevet (Traduction)

critiqué par Antinea, le 21 mars 2009
(anefera@laposte.net - 45 ans)


La note:  étoiles
La vache et les prisonniers
1940. Le blitz londonien. Valentin Morland accepte une nouvelle mission de son Oncle George du Ministère de la guerre : « Opération Vénus », voilà le nom de la mission spéciale qui va mener l’agent sur l’île d’Armorel, petit caillou de l'archipel anglo-normand sur lequel des colonnes Allemandes viennent de débarquer. Sur Armorel, la communauté, qui fonctionne traditionnellement sous un régime pseudo-féodal, doit se plier au couvre feu et aux quatre volontés du Capitaine Weiss. Ce dernier n’a de souci que la grandeur de son pays. Eleveur avant d’être Capitaine, il reconnaît une vache de race Guernesey rare, la dernière de l’archipel, qu’il décide d’envoyer en Allemagne. Mais les armoréliens ne veulent pas laisser partir la belle Vénus-de-l’Abbaye et son veau à naître. Ils ne savent pas que sur les côtes débarquent Valentin et la belle Nicola, sœur du seigneur d’Armorel, pour sauver Vénus des prétentions du Reich.
Quel surprenant plaisir que ce petit livre ! Une histoire qu’on pourrait juger rocambolesque (une mission secrète pour sauver une vache !) mais rondement bien menée et plutôt sérieuse. Tout y est : l’aventure, l’action, un brin d’humour (ça ne fait pas de mal), de l’amour… Un écrit fluide mais recherché qui se dévore avec enthousiasme. Une histoire grave aussi, qui ne laisse pas de côté les drames de la guerre et ses sacrifices.
Un roman qui fut adapté au cinéma en 1952 avec David Niven dans le rôle de Morland.