La Licorne, tome 1 : Le Dernier Temple d'Asclépios
de Mathieu Gabella (Scénario), Anthony Jean (Dessin)

critiqué par Miss teigne, le 26 février 2009
( - 42 ans)


La note:  étoiles
De chair et de sang
A ma grande stupéfaction, j’ai apprécié le premier tome de cette série qui mêle science de la médecine et genre fantastique. Rien ne laissait présager mon intérêt et sûrement pas les monstres qui illustrent une partie de la couverture, plus enclins à repousser qu’à susciter ma curiosité. Tout de même, ouvrir l’album demande peu d’efforts. Cela fait, la première planche donne le ton et suggère une atmosphère mortifère et sanglante, confirmée tout le long du récit.

1565. Des anatomistes bien connus, membres de la "confrérie" des Asclépiades et prétendument décédés dix ans auparavant, ont été sauvagement assassinés. Le chirurgien Ambroise Paré reçoit la visite de l’un d’entre eux, Sylvius, vieil ami agonisant qui le supplie de trouver le reste des Asclépiades. Alors que Paré manifeste ouvertement le mépris que ce groupe lui inspire en raisons de ses théories extravagantes, son amitié pour Sylvius le pousse à investiguer et à prendre contact avec ses membres. C’est ainsi qu’il découvre que les victimes ont toutes été exécutées après avoir reçu une tapisserie représentant "la Dame à la Licorne".

Où se situe la dimension fantastique ? Les Asclépiades pensent que "quelqu’un" transforme l’espèce humaine. Chercheurs par nature, ils se donnent pour mission d’étudier le phénomène. Mais ce "quelqu’un" veut manifestement les empêcher de persévérer dans leur étude en les éliminant un par un. Les Asclépiades ne sont pas isolés dans leur quête. Ils sont aidés par des êtres monstrueux, décrits comme les premiers hommes de la création et autrefois assimilés aux dragons et chimères. Ces créatures ont la faculté de remplacer leurs muscles et organes défectueux par d’autres, prélevés sur des cadavres.

Les anatomistes assassinés sont des médecins bien connus de l’Histoire tels Fracastor, Sylvius, etc... Dans ses investigations, Ambroise Paré est amené à rencontrer Michel de Nostredame (Nostradamus) qui dirige la congrégation des Asclépiades. On l’aura compris, des personnages qui ont bel et bien vécu et coexisté partagent la vedette avec des créatures fabuleuses qui pour une fois n’ont de monstrueux que l’aspect. Ce qui peut laisser sceptique est au final assez convaincant malgré l’image donnée d’un Ambroise Paré fruste et grossier maniant aussi bien l'insulte que le bistouri. Il faut aussi rendre justice au graphisme qui, bien qu’il se perde parfois en morceaux de chairs sanguinolents et peu appétissants, est soigné anatomiquement parlant même si les personnages manquent un peu d’expressivité. Par contre, j’ai noté quelques fautes d’orthographe.
Ambroise Paré et Nostradamus font leur entrée dans la science-fiction 5 étoiles

Cette bande dessinée qui allie fantastique et médecine est un peu hermétique. Il faut être bien concentré pour ne pas rater certaines informations et rentrer dans le délire des deux artistes, chose que je ne suis pas parvenu à faire.

Tout se passe à une époque de grands changements : la Renaissance. Des médecins sont retrouvés morts, Ambroise Paré mène l'enquête. On croise aussi Nostradamus dans cette BD qui mêle des personnages réels aux Asclépiades, groupe traditionaliste, tout en passant par les Primordiaux, sorte de monstres changeant de morphologie.

Les dessins sont beaux, certaines scènes sont très violentes, les renvois historiques sont appréciés, mais je n'ai pas accroché à l'histoire. Je n'ai rien contre les anachronismes, mais là ils me gênent. J'aime le caractère historique de "La Licorne" mais le côté science-fiction m'a laissé perplexe.

Déçu par cette BD que je devais lire depuis longtemps ...

Pucksimberg - Toulon - 44 ans - 19 juin 2012


Intéressant mélange 6 étoiles

Nous sommes au 16e siècle. Des mystérieux assassins s’en prennent à de grands anatomistes, membres de la confrérie des Asclépiades qui se transmettent des savoirs scientifiques de génération en génération. À la demande d’un ami mourant, Ambroise Paré, chirurgien du roi de France, sera embarquer dans une bataille mêlant science et religion.

Cette bande dessinée est un bon mélange de fantastique, d’histoire, de science et de suspense. Au début, j’étais douteuse du résultat, mais j’ai fini par embarquer. J’ai apprécié les notes historiques que l’on retrouve à la fin du livre. Les dessins ont beaucoup de détails, mais ce n’est pas vraiment mon genre, trop flasques, mais ils dégagent une certaine puissance et cadrent bien avec l’histoire. Aussi, on nous met en haleine pour le prochain tome certes, cependant j’ai fermé le livre avec un sentiment d’inachevé. À suivre...

Nance - - - ans - 27 juillet 2009


La science progresse 8 étoiles

Miss Teigne a donné un bon résumé de cet album, inutile d'y revenir.

J'aime les bandes dessinées qui évoquent l'histoire, la magie et les légendes; c'est le cas ici. Les personnages évoqués ont existé, on les connaît et cette malédiction de la Dame à la Licorne a de quoi intriguer. Sans parler de l'esquisse de l'évolution de l'histoire médicale et des différentes théories en vigueur à l'époque, c'est intéressant.
Sur ce point, le scénario est bien mené, mais il n'est pas sans failles et j'ai eu le sentiment que parfois, l'auteur lui-même s'y perdait, il n'est pas tout le temps simple de s'y retrouver.

Heureusement que le dessin, élégant et ciselé, compense cela; le trait de Anthony Jean est tout simplement superbe. Le dessinateur a bien utilisé les jeux de lumière (pas de néon blafard à l'époque!) pour recréer l'atmosphère et permettre au lecteur d'y voir clair tout en restant dans une ambiance feutrée. Coup de chapeau à Anthony Jean, dont le travail est remarquable.

Au final, une belle lecture qui entrecroise éléments historiques et scientifiques au fantastique, dans un excellent graphisme.

Sahkti - Genève - 49 ans - 26 juillet 2009


Ambitieux 6 étoiles

Je dois avouer que je me suis perdu dans cette histoire complexe et violente mélangeant l’historique avec le fantastique. La multitude de personnages - des monstres, des chirurgiens, des escrocs – est difficile à suivre. D’ailleurs, les deux dernières pages sont consacrées à la biographie exhaustive des figures importantes afin de démêler tout ça. Le graphisme est magnifique mais souvent sombre. Le genre de bédé pour ceux qui ont un œil habitué, j’imagine.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 4 juin 2009


Pourquoi pas? 6 étoiles

Un scénario un peu complexe parfois, on se perdrait facilement. La narration est parfois un peu laborieuse également. Cependant, je ne déconseillerais pas cette bd car il y a un graphisme intéressant et des petites bébêtes originales.

Bubulle - - 44 ans - 4 avril 2009