Zentak, tome 1 : La passe des Argonautes
de Jean-Pierre Pécau (Scénario), Def (Dessin)

critiqué par Jean Loup, le 28 novembre 2001
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Cyberpunk avec option aspirine recommandée
On est en plein univers cyberpunk. Un ancien netrunner reprend du service pour un casse informatique délicat et se voit adjoindre une ronin qui veille sur lui.
Jusque-là, ça va. Mais ensuite, le scénario s'embrouille sans arrêt et les complots du réseau paraissent très hermétiques à l'ancien lecteur de W. Gibson ("Neuromancien"...) que je suis. Pour le scénariste Jean-Pierre Décau, visiblement, plus c'est compliqué et mieux c'est.
On se désintéresse totalement des personnages puisqu'il y a sans arrêt des nouvelles têtes qui se font flinguer deux planches plus loin (exemple : Craw), et l'intrigue elle-même est impossible à suivre. Il ne suffit pas de mettre des termes futuristes dans chaque phylactère pour faire fonctionner une série de SF. Une bulle parmi d'autres : "Je me souviens que le type du crépuscule a parlé du syndrome Duggler. Il a demandé plusieurs fois si Ruby avait eu accès à une Mark XV". Moui moui... Le dessin est correct mais s'autorise des emprunts : le héros ressemble beaucoup à John Difool (que dire des homéoputes ?), certains casques (planche 42) ont bien intégré la série Appleseed, etc. Au total, un premier album confus et sans intérêt. Dommage, car la référence explicite au jeu de rôle était plutôt pour me plaire. On m'a passé les deux suivants, alors on va bien voir ce que ça donne...