Le livre de toutes les heures, Tome 1 : Vélum de Hal Duncan

Le livre de toutes les heures, Tome 1 : Vélum de Hal Duncan
( Vellum)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Arval, le 20 janvier 2009 (Papeete, Inscrite le 8 mars 2008, 55 ans)
La note : 6 étoiles
Visites : 3 342 

Calques translucides

Pas vraiment claire avant le dernier quart du roman, l’intrigue de Velum n’est pas de celles qu’on aborde à la légère. Composé de chapitres minuscules et d’entrelacements perpétuels, le livre se découvre peu à peu, comme autant de calques translucides, à mesure que les personnages prennent vie. Au départ, bien sûr, il y a Dieu. Le Dieu protéiforme, vénéré depuis la nuit des temps sous toutes sortes de noms. Jupiter, Yahvé ou Allah, c’est toujours lui, la figure patriarcale et tutélaire, l’éternel créateur / exterminateur de mondes. Ensuite, il y a les anges, les démons, les titans, toujours les mêmes. Enoch, Métatron, Raphaël, Baal, Moloch, autant de noms donnés par les dérisoires humains, autant de présences diffuses depuis la nuit des temps. La création toute entière n’est qu’un livre. Un livre infini, un Vélum, justement. Le Velum, c’est l’ensemble des mondes possible, l’Histoire dans toutes ses dimensions, tous les présents, passés, futurs envisageables. En même temps. D’un seul tenant.
De cette conception monstrueusement compliquée émergent deux choses : il semble que les anges aient fini par assassiner Dieu. C’est Enoch, le scribe, alias Métatron qui règne désormais au Ciel, même s’il n’a pas officiellement remplacé Dieu [dont le siège vide trône toujours à la table de l’assemblée]. D’autres anges [Sammaël, mais pas que...] ont choisi la fuite, dégoûtés par un exercice de l’autorité qui les effraie. Par ailleurs, et c’est là que les choses se compliquent, tous les anges - y compris Satan - ont une composante humaine qui les incarne simultanément dans plusieurs présents parallèles à différentes époques et dans différents personnages.
Bon voilà, je l'ai enfin terminé ce livre. 660 pages quand même, ce n'est pas rien. Le roman est très long, très dense, bâti comme une architecture complexe de récits enchevêtrés, DUNCAN se disant très influencé par des auteurs comme William BURROUGHS, James JOYCE ou Edward WHITTEMORE.
Mon sentiment personnel : la lecture a très bien commencé, il faut dire que je l'attendais depuis un moment ce livre, sa traduction surtout. Au bout de 200 pages à peu près, j'ai commencé à m'ennuyer. J'ai été assez déçu dans l'ensemble, même si quelques passages m'ont beaucoup plu. Et puis cette façon de bifurquer à droite, à gauche, en haut, en bas, hier, aujourd'hui, j'ai trouvé cela un tantinet exagéré, juste assez pour en être exaspéré.
Toutes les références mythologiques et les envolées philosophiques ne sont pas arrivées à occulter le style sans attrait et trop acide à mon goût.
Je l'ai fini ce livre parce que je déteste ne pas finir un livre. J'espère que quelqu'un en fera une excellente critique qui le mérite certainement, mais elle ne peut pas venir de moi.

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Les éditions

  • Vélum [Texte imprimé] Hal Duncan traduit de l'anglais (Écosse) par Florence Dolisi
    de Duncan, Hal Dolisi, Florence (Traducteur)
    Denoël / Lunes d'encre.
    ISBN : 9782207258804 ; 29,40 € ; 11/09/2008 ; 668 p. ; Broché
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