Des anges et des insectes
de Antonia Susan Byatt

critiqué par Nance, le 10 janvier 2009
( - - ans)


La note:  étoiles
Richesse dans l'écriture indéniable
Un livre, deux histoires (non reliées entre elles), même doigté dans l’écriture.

Morpho Eugenia, l’histoire la plus réussie, a aussi été adaptée au cinéma sous le titre Des anges et des insectes (même si le film ne comprend que cette partie). Quand j’ai vu ce film de Philip Haas, dont les costumes et décors sont flamboyants (le mot est faible), j’ai voulu lire ce livre. Le film est superbe, le livre est mieux et c’est grâce à l’écriture complexe - hybride - de Byatt. J’adore sa façon d’incorporer des contes, de la poésie dans le récit. On se retrouve à l’époque victorienne, William Adamson, un passionné d’entomologie se marie à une belle mystérieuse femme de l’aristocratie anglaise, Eugenia. Certains passages m’ont fait penser à la trilogie des Fourmis de Bernard Werber, une série que je trouve excellente, mais où Werber brille, Byatt irradie. À vrai dire, au point de vue de l’écriture surtout, la comparaison est presque gênante. Le livre offre un bon suspense, mais puisque j’avais vu le film, je connaissais l’intrigue d’avance, ça ne m’a cependant pas empêché de goûter et de vivre une aventure. 5/5!

L’ange conjugal, la deuxième histoire, m’a moins interpellé. Une veuve, dès ses fiançailles, tente de vivre son deuil dans des séances de spiritisme et l’écriture automatique. J’ai vécu un moment magique avec Morpho Eugenia, tout était en place pour que j’aime L’ange conjugal, c’est gothique, c’est mystérieux, mais je n’ai pas embarqué. C’est peut-être parce que je ne suis pas vraiment dans le spiritisme et les esprits. De plus, je ne me suis pas liée aux personnages comme avec William Adamson dans Morpho Eugenia. 2/5...