Le livre de sable
de Jorge Luis Borges

critiqué par Nance, le 10 janvier 2009
( - - ans)


La note:  étoiles
Pas aussi fort
Le recueil Le livre de sable n’est pas à la hauteur de Fictions et L’Aleph, malheureusement, mais l’écriture est encore sublime, très riche et a un côté non prétentieux.

L'autre : L’auteur rencontre son double plus jeune, tente de le convaincre qu’il est lui et qu’il est réel. Une autre variation sur le thème du double. Intéressant. 3/5

Ulrica : Le narrateur nous raconte sa rencontre avec une jolie norvégienne mystérieuse dont il tombe amoureux. Poétique, mythologique, mais cette nouvelle m’a moins touché que d’autres de Borges. 1.5/5

Le Congrès : Le narrateur nous raconte sa vie, mais surtout ce qui s’est passé lors des réunions d’un groupe qui voulait réunir l’essence du monde entier en quelques personnes. Une histoire avec beaucoup de digressions, mais fascinante. Ma préférée du recueil. 4.5/5

There are more things : Un homme veut visiter la demeure de son oncle défunt qui a subit des modifications par son nouveau propriétaire. Hommage à Howard Phillips Lovecraft. Début lent et moyen, mais la finale est réussie. 3.5/5

La Secte des Trente : Les doctrines, les coutumes et l’origine du nom d’une secte (fictive). Je ne sais pas. 2/5

La nuit des dons : Un jeune garçon raconte une soirée spéciale où il rencontrera l’amour et la mort. Étrange, je ne comprends pas trop le but. 1.5/5

Le miroir et le masque : Un roi demande trois poème à son poète. Difficile d’accès. 1.5/5

Undr : L’histoire d’un homme qui se rend au pays (imaginaire) de Undr et qui sera mit au courant du mystère de la Parole ultime qui réside dans le mot qui résumerait l'Univers. Intéressant. 4/5

Utopie d'un homme qui est fatigué : Un homme, égaré sur un terrain de plaines à perte de vue, rentre dans une habitation mystérieuse du futur. J’ai trouvé la nouvelle ennuyeuse. 1/5

Le stratagème : L’histoire de deux hommes, dont l’un choisit l’autre (même si il en n’a pas l’envie) pour présider à un congrès. Belles descriptions de personnalités et intéressante tournure finale. 3.5/5

Avelino Arredondo : Un homme fait semblant d’être parti et s’enferme volontairement dans une maison pendant plusieurs jours, on ne sait pas trop les raisons au début. Rêverie de l’auteur sur un fait réel qui s’est passé. Je n’ai pas trouvé ça réussi. 2/5

Le disque : L’histoire d’un bûcheron isolé qui reçoit la visite d’un vieil homme qui possède un disque d’or (à une seule face) dans la main. Je ne comprends pas trop le sens de l’histoire, je la trouve incomplète. 3/5

Le livre de sable : Le narrateur rencontre un homme qui veut lui vendre un livre dont les pages seraient infinis. Intéressant et mystique. 4/5
Hasards et coïncidences 8 étoiles

Dans ce recueil de nouvelles, Jorge Luis Borges s'interroge sur le bienfait des rencontres fortuites et des traces qu'elles laissent dans l'esprit, en somme du bienfait du hasard, des connaissances que ces conversations amènent à approfondir, de leur portée symbolique. Contemplatif et mystérieux, il continue à poser davantage de questions que de réponse, avec une verve un tantinet en berne, par rapport à Fictions ou l'Aleph, et aussi suis-je un peu moins enthousiaste que lors de ma première lecture, qui remonte à avril 1993, à l'adolescence. Aussi suis-je pour le moins stupéfait de l'ingrate irrévérence de LaCritiqueuse.

Mais je reste globalement sous le charme de ce halo de mystère entourant ces nouvelles.

Folio en présente une version bilingue, ce qui permet de réviser son espagnol.

Lu en avril 1993, à Marseille, 7ème arrondissement, en vacances ; relu pour l'occasion en mars-avril 2020, à Paris, 7ème arrondissement, entre travail et confinement.

Veneziano - Paris - 46 ans - 1 avril 2020


Difficile 3 étoiles

J'aime en général les recueils de nouvelles, surtout quand l'auteur parvient à conserver dans celui-ci une cohérence en y liant une diversité des thèmes ou histoires relatés.
Je me suis donc attaqué à cet ouvrage en attendant beaucoup de cet auteur réputé dont je ne connaissais pas les ouvrages.
J'ai été très déçu car je ne suis pas parvenu à m'imprégner de son univers, plein de digressions et d'images car j'ai mal comprises.
Il m'a été difficile de ne pas rentrer dans cet ouvrage comme je l'aurais voulu; il me reste à découvrir un autre livre de cet auteur car il faut que j'en aie le cœur net.

Vinmont - - 49 ans - 24 juillet 2019


Décevant 5 étoiles

J'ai peu à dire sur ce recueil qui m'a laissé complètement indifférent. La plume est agréable, les thématiques ont un certain intérêt, mais on en tire l'impression d'une série d'ébauches et de premiers jets plus que de nouvelles abouties. Bien souvent, je terminais le texte en me demandant pourquoi il avait été écrit, à quoi ça menait tout ça. Pire encore, je sentais parfois que le conte allait devenir accrocheur, puis il se terminait trop tôt. Il me paraît clair que Borges n'était pas au sommet de sa forme quand il a rédigé ces nouvelles et qu'il s'est un peu reposé sur ses lauriers.

ARL - Montréal - 38 ans - 23 juin 2018


Comme dans les sables mouvants 3 étoiles

Je vais sans doute paraître très sévère vis-à-vis d’un tel auteur, mais je n’ai quasiment rien à dire sur ce livre. Tout d’abord, je voulais découvrir Borges depuis déjà un moment, c’est donc en voyant l’ouvrage exposé en librairie que j’ai franchi le pas. C’est sûr, j’aurais dû m’assurer que ce n’était pas un recueil de nouvelles, moi qui habituellement ne suis pas fan du genre, mais je l’ai compris seulement en ouvrant le livre.

Ces treize histoires courtes ne m’ont jamais vraiment emmené, exception faite du "Livre de sable" et de "UNDR", qui ont pu susciter quelque intérêt chez moi. D'une manière générale, il y a trop de longueurs et de détails à mon sens inutiles, trop d’érudition sans pédagogie peut-être. Même si j’ai bien perçu l’approche philosophique, même si je reconnais une certaine poésie dans l’écriture, cela n’a pas suffit à me convaincre. Je n’ai pas été touché par ces récits mal racontés qui systématiquement se terminaient en queue de poisson, me laissant à chaque fois sur le bord du chemin. Les rares fois où j’ai cru commencer à m’intéresser à l’histoire, la conclusion déboulait tel un cheveu sur la soupe, brutale et extrêmement brève, avec trop peu d’indices pour aider à comprendre l’enjeu du récit. Pourquoi cet hermétisme ? Cela fait-il partie du style de Borges ? Apparemment d’après le dos de couverture, celui-ci n’écrit ni pour une élite ni pour la masse, seulement pour lui et ses amis. Eh bien dans ce cas, je comprends mieux, même si je dois l’avouer, je plains un peu ses amis…

Je ne sais pas si ce monsieur a produit des choses plus engageantes, mais pour ma part, il me faudra du temps avant d’avoir envie de me lancer dans une autre de ses œuvres.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 20 février 2013


Je ne comprends pas... 1 étoiles

C'est ce qui me vient à l'esprit après avoir parcouru ce fameux "livre de sable" dont on m'a si souvent parlé. Je commence d’ailleurs à me poser de sérieuses questions sur la santé mentale de ceux qui me l'ont si vivement conseillé. J'ai trouvé les nouvelles tout autant que le style ; décousues, plates, sans but et sans aucun intérêt. C’est un brouillon incompréhensible et inachevé. Bref, je ne comprends pas...

LaCritiqueuse - - 35 ans - 6 août 2011


Le livre de sable 8 étoiles

Le livre de sable rassemble treize nouvelles qui, à l’exception de quelques constantes, n’ont apparemment pas de dénominateur commun autre que la signature de l’auteur.

La plupart des récits sont présentés sous la perspective d’un homme, souvent d’origine latino américaine, d’un âge plutôt avancé et qui déclare ne conserver qu’un souvenir imprécis des faits dont il relate.

Les personnages sont majoritairement masculins. Les contextes et les lieux sont variés, quoique l’Amérique latine et plus particulièrement l’Argentine, semble tenir une place privilégiée.

Autrement, les thèmes et les sujets abordés, les contenus, de même que les genres ou formes de récit, diffèrent substantiellement d’une histoire à l’autre.

Ainsi, ‘L’Autre’ aborde le thème du double. ‘Ulrica’ traite d’une rencontre amoureuse. ‘Le congrès’ illustre en quelque sorte ce que Borges pense de ce type de manifestation. ‘There are more things’ nous transporte dans un univers fantastique. ‘La nuit des dons’, une mise en abyme, traite de la connaissance. ‘Avelino Arredondo’ relate d’un événement ayant eu lieu en Uruguay. ‘Le stratagème’ illustre la notion d’intégrité telle que pratiquée chez les étatsuniens. Ainsi de suite.

Si la plume, du moins dans sa traduction française, n’apparaît pas comme particulièrement stylisée, c’est au niveau de la conception même du récit fictif que Borges se démarque.

Qu’il soit question de littérature, de concept philosophique, d’un théorème scientifique, d’un événement ayant marqué l’histoire, ou encore d’un personnage mythologique, l’attention du lecteur est constamment sollicité par ces récits finement tissés entre réel et imaginaire.

Chaque nouvelle possède ses particularités, suscitant tantôt la curiosité, l’amusement, l’intérêt, la réflexion, ou encore la fascination.

Au final on reste admiratif devant, l’originalité et l’exceptionnelle créativité de cet auteur, si ce n’est face à une érudition hors du commun.

Remarquable.

SpaceCadet - Ici ou Là - - ans - 24 janvier 2011