Comment se faire passer pour un critique gastronomique sans rien y connaître
de François Simon

critiqué par Béatrice, le 7 janvier 2009
(Paris - - ans)


La note:  étoiles
Papilles en éveil
Un bouquin destiné aux gourmets. Il nous encourage à faire confiance à notre propre goût, à faire attention aux détails et à sortir des sentiers battus. Ceux qui attendent un truc hyper fouillé passeront leur chemin. C’est plutôt décontracté, intuitif, spontané.

Comment déguster les produits haut de gamme, le caviar, le foie gras, la truffe ? Qu’est ce qui se cache derrière les appellations comme émincé de petits pois aux ailerons de fourmis du jardin épilés par nos soins ou alors osso bucco de lotte ou tartares de poire ? Comment reconnaître un bon espresso ? Comment déguster un plateau fromage ? Et avec tout ça ne pas oublier de faire attention à la qualité du pain, et surtout rester sur ses gardes pour ne pas se faire plumer.

Peut-on déjouer les pièges ? Peut-on se « tailler un empire dans la république bananière de la gastronomie » ? Peut-on éviter l’interminable attente au salon avant de passer à table ? Bon, on le subit plus sereinement si on apprend que le journaliste himself a dû l’endurer. Lui il s’est vengé en écrivant sa critique. Eh bien, on va le faire savoir sur un forum ou un site communautaire. Grâce au web, cet univers a gagné en transparence.

Un point faible : les prix sont en francs et cela donne un coup de vieux au bouquin, il est sorti en 2001. Et sur les 50 leçons, il aurait pu en faire 40 ; mais bon, il devait justifier le prix. En revanche l'insolence et l'humour sont au rendez-vous. Si vous êtes parvenus jusqu’à ces lignes, si vous êtes motivés, allez découvrir le blog de l’auteur. Statut janvier 2009 : à jour.

Extrait page 233 :
« Leçon N° 32 - Comment se faire changer de bouteille de vin ? Tout d’abord, mieux vaut éviter de se retrouver dans ce genre de situation en déterminant bien son choix. [...] Concentrez-vous au minimum et balayez promptement l’horizon des défauts. Ne dites pas ‘je n’aime pas’ (quoique), utilisez plutôt des termes objectifs : terne, éventé, vieux, transparent, aqueux, madérisé, acerbe, âpre, cassé, bouchonné, voilé, piqué, petit, plat, fermé, déséquilibré, fatigué, goût de serpillière... »