Le consul honoraire
de Graham Greene

critiqué par Saule, le 21 décembre 2008
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Un récit faussement léger
Le lecteur qui comme moi aime l'univers de Greene va se régaler avec ce "Consul honoraire", qui est tout à fait dans l'esprit et le style des grand crus de cet écrivain prolifique. Le décor de l'histoire est l'Argentine, une petite ville où ont échoué trois anglais qui lient entre eux des liens d'amitié. Surtout le docteur Plarr, un homme terriblement sympathique, mais qui a peur de l'amour et est incapable de le reconnaitre quand ça lui arrive.

Le récit a plutôt un ton léger, avec les habituels personnages désabusés, les mesures généreuses de whisky, les visites dans les bordels pour chercher un peu de chaleur humaine. Il faut aussi donner une mention spéciale à l'écrivain raté, ses discours improbables sur le machissimo, mais qui est terriblement humain dans sa faiblesse. Ensuite le récit prend une tournure différente, avec l'enlèvement par mégarde d'un consul honoraire qui a été confondu avec un ambassadeur. A travers les interactions avec les révolutionnaires, dont l'un est un prêtre marié, les personnalités se révèlent et les questions importantes dans l'oeuvre de Greene refont surface : le Bien et le Mal, la pauvreté, la solitude et l'amour.