Outrage public à la pudeur
de Tom Sharpe

critiqué par Cyrus, le 1 décembre 2008
(Courbevoie - 47 ans)


La note:  étoiles
Délicieusement déjanté, magnifiquement incorrect
Un commandant plutôt rustre de la police sud-africaine qui rêve de devenir un véritable gentleman anglais; un lieutenant paranoïaque qui est prêt à tout pour combattre la soi-disant menace communiste, les pratiques sexuelles qu'il croit déviantes de ses subordonnés et défendre un ordre moral désuet; des colons anglais qui rêvent d'un passé révolu et détestent tout autant les afrikanders que les zoulous; une psychiatre plus folle que tous ses patients réunis et passionnée par de nouvelles expériences cliniques... Tous plus déjantés et nuls les uns que les autres!
Tels sont les acteurs principaux de ce roman à l'humour grinçant et souvent incorrect.

Parfois caricatural mais toujours très drôle, ce roman est également une critique à peine voilée du système politique de l'Afrique du Sud au temps de l'Apartheid.

Si le style n'est évidemment pas l'intérêt premier de ce livre, c'est néanmoins bien écrit et il faut reconnaître le talent de Tom Sharpe qui réussit à raconter clairement et de façon crédible ce qui est pourtant objectivement du grand "n'importe quoi".

Lors de mes lectures, il m'arrive régulièrement de sourire mais rire quasiment à chaque page comme je l'ai fait à la lecture d'"Outrage public à la pudeur" est suffisamment rare pour être noté.

Ce livre est finalement un bon traitement contre une morosité passagère! A lire sans modération...
Absurde ! 2 étoiles

Ah là là, j’aurais dû pourtant m’en douter ! Moi qui ai horreur de l’absurde, de la loufoquerie et du grand n’importe quoi ! Bon sang, j’ai été servi avec ce livre ! Tous les protagonistes sont des crétins sans limite, des imbéciles profonds ou des fous dangereux. Il n’y a fondamentalement rien de drôle là dedans, c’est simplement une bande de tarés qui font et disent des choses qui prêtent systématiquement à confusion et mènent forcément à des catastrophes…

L’histoire manque de substance, de profondeur, de branches latérales…

Le style est ni bon ni mauvais, la critique de l’Apartheid n’est pas féroce, la description de la vie est banale…

Finalement, on lit ce livre en vitesse (car au moins c’est facile à lire) et on s’efforce de garder les yeux ouverts pour s’assurer d’avoir vite fini !

Bref, je regrette amèrement mon argent… et ça ne m’arrive pas souvent !

Pendragon - Liernu - 53 ans - 19 janvier 2009