Michelangelo Antonioni
de Stig Björkman

critiqué par Veneziano, le 26 novembre 2008
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Le Maître de l'Incommunicabilité
Les êtres humains se perdent en malentendus qui causent leur perte, leur bonheur ou leur couple. Ces difficultés à traduire leurs désirs et leur propension à - se - mentir rend fatalement un système relationnel fragile, sur le fil ; c'est avec délicatesse et des analyses aussi fines que filées que Michelangelo Antonioni expose ce qui peut être pour lui le (non-)sens de la vie : c'est qu'on peut tirer de cette présentation.
La deuxième partie de son oeuvre est attaché à vouloir explorer et expliquer l'indicible des relations humaines.

Ce cinéaste donne donc dans le sentiment et le psychologique, de manière douce-amère, étrangement aussi berçante que déconcertante. Ce petit ouvrage illustré, agencé par périodes et opus, est très bien fait, et permet une bonne initiation préalable à une oeuvre qui peut destabiliser.
Cette collection, que j'ai récemment découverte, correspond, toutes choses égales par ailleurs, à une sorte de Lagarde et Michard des cinéastes. Elle en est émouvante de synthèse et de clarté.