Le brocart
de Teru Miyamoto

critiqué par Pascale Ew., le 20 novembre 2008
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Le passé réécrit
Ce livre est un roman épistolaire typiquement japonais, qui date des années 80. Les personnages principaux, un ancien couple qui vient de se rencontrer par hasard dix ans après leur divorce, se livrent pour expliquer ce qui a provoqué leur séparation et qu'ils ne s'étaient pas dit.
Ces personnages, ainsi que les autres qui tournent autour d’eux, ont l’air de ne pas savoir se parler, de garder tous leurs sentiments secrets et cela aboutit à des drames. Cette « pudeur » me semble mal placée. Je crois également que les Japonais se complaisent dans une attitude de repentance perpétuelle qui me gêne, toujours à s’excuser par après plutôt que d’avoir agi lorsque cela était nécessaire. Le résultat en est des vies gâchées et cela n’a rien de romantique.
Vient se greffer à cela la question du pourquoi face à l’handicap : Aki, après son divorce d’Arima, s’est remariée et a eu un fils handicapé, et elle se demande sans cesse pourquoi, si c’est sa faute, celle de son ex, si c’est le karma...