L'incendie du Chiado
de François Vallejo

critiqué par Alma, le 6 novembre 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
Huis Clos
Le 25 août 1988, le Chiado : le plus vieux quartier de Lisbonne s’embrase . Quatre inconnus : un Français venu à Lisbonne pour un rendez-vous important ; Eduardo : un photographe de presse ; Agostina : une femme à la recherche de sa fille ; Carneiro : un gardien de cinéma, refusent d’évacuer le quartier , se cachent et tentent de survivre ensemble . Surgit un cinquième personnage : Juvénal Ferreira, personnage manipulateur, sorte d’inquisiteur qui oblige chacun à révéler la véritable raison de sa présence dans cet univers de désolation . Dans le huis clos d’un appartement cossu qu’ils squattent, un affrontement psychologique sans concession se met en place . Sous l’effet de l’alcool , les masques tombent, le passé resurgit, le domaine intime rejoignant l’histoire collective : celle du régime de Salazar et de la colonisation du Mozambique .

Version moderne de HUIS CLOS où l’enfer n’a pas pour cause l’incendie, mais le regard et la présence de l’autre, L’INCENDIE DU CHIADO se présente comme un roman tendu, rigoureusement construit. L’écriture de Vallejo, dans laquelle le récit s’imprègne d’un discours où se mêlent sans distinction paroles et pensées, dit et non-dit, confère à l’œuvre force et densité .