La sauvagine
de Claude Courchay

critiqué par Bernard2, le 30 octobre 2008
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Du Courchay pur jus
L’histoire n’est ici qu’un prétexte. Jean, se déplace dans les endroits chauds de la planète pour y exercer son métier de reporter. Quand il rentre, il va chez des amis, notamment chez Jeanne, en Provence, ou chez un homme, qu’il appelle Vieux Monsieur.
Les liens qui unissent Jean à ces personnages sont ambigus. Notamment, Jeanne attend autre chose de ces visites… Mais Jean va rencontrer Léa, et les espoirs de Jeanne s’envolent.
Le livre est surtout prétexte pour l’auteur à écrire dans son style ironique et acide, comme il en a l’habitude. Et l’histoire se fait plutôt oublier.
Si l’on aime Courchay, on peut se laisser aller à la lecture de ce roman, plein de jeux de mots et de phrases assassines. Deux exemples, pour éviter aux réfractaires de perdre leur temps et d’être déçus :
- « Tu es naïf, mon lapin rose. Ta Léa, personne ne la connaît. Ce serait cette vieille pute de Sharon Stone, je ne dis pas. Mais là, à part se lancer dans la photo de charme, si tu vois ce que je veux dire… ».
- « La bise, puis nous passons prendre La Provence au tabac. Titre énorme : « L’OM A GAGNE ! ».
Les miracles arrivent. Le reste, qui s’en soucie ? Pas moi dit la petite poule rousse. La terre tourne autour de l’astre rond, lou ballon. Les nouveaux prêtres officient à coups de pied. Jésus compte les buts ».
On peut aimer. C’est tout de même assez vite lassant…