Un jour nous partirons
de Georges Bonnet

critiqué par Sahkti, le 30 octobre 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Parce qu'il faudra bien, un jour
Il existe dans ce recueil une douceur proche de celle que j'ai pu ressentir en lisant Jacques Chauviré.
Douze nouvelles, récits sobres et élégants teintés de la couleur de la mémoire, nous racontent les âges de la vie, de l'enfance balbutiante au crépuscule effrayant. Douze récits dont l'exceptionnalité réside notamment dans l'anonymat relatif des personnages et des lieux, dans cette apparence ordinaire qui les caractérise et que Georges Bonnet maîtrise à la perfection pour les rendre extraordinaires. Des gens simples, des endroits sans importance, pourtant magiques et poétiques. Il y a beaucoup d'humilité et de tendresse dans ces destins et c'est à une touchante promenade que nous convie l'auteur, à une balade dans les confins des souvenirs et de la mémoire, celle de notre enfance ou de la vieillesse à venir. Parce qu'il est évident qu'un jour, nous partirons aussi. Emportant avec nous quantité d'anodineries, de moments précieux et de secrets enfouis. C'est cette richesse qui fait l'homme et Georges Bonnet arrive à le faire ressentir à chacune de ses lignes.

J'avais énormément aimé "Les yeux des chiens ont toujours soif", j'ai retrouvé le même plaisir de lecture, la même émotion pure et sincère en lisant ce recueil, petite perle de sobriété et d'élégance.