L'oiseau bariolé de Jerzy Nikodem Kosiński

L'oiseau bariolé de Jerzy Nikodem Kosiński
( The painted bird)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Ciceron, le 28 octobre 2008 (Toulouse, Inscrit le 21 août 2007, 75 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 334ème position).
Visites : 4 732 

Unique et ambigu

Ecrit en 1962, ce deuxième roman de Kosinski, présenté comme autobiographique, eut un énorme succès aux USA et rendit rapidement son auteur célèbre.

Dans ce paysage désolé de l'Europe de l'Est ravagée par le chaos de la guerre, un petit garçon de six ans est envoyé à la campagne par ses parents. Campagne hostile dans laquelle les plus extravagantes superstitions survivent. La première raison est que le petit Jerzy, juif , est ainsi soustrait à la police allemande et l’ambiguité vient de l’antisémitisme des polonais.

Quelle est la part de fiction dans la description sans ménagement de cette Pologne rurale, assez plausible finalement ? Tout bonnement effarant !! Comment un enfant entre six et douze ans a-t-il pu survivre à une telle maltraitance, là où un adulte aurait été laminé ? Séparation de sa vraie famille, errance de village en village chez des paysans ignares, méchants et racistes. Les croyances abracadabrantes qui faisaient des "bohémiens" des êtres nuisibles dont il fallait se débarrasser à tout prix. Ce roman relate un tissu d'exactions en tous genres, dont les animaux faisaient souvent les frais au même titre que les humains. Ce qui effraie dans ce livre c'est cette ignorance crasse qui touche aussi bien les jeunes bergers que les paysans naïfs, violents et jaloux. Pas besoin d’action de guerre, le quotidien est déjà un champ de bataille.

Donc à première vue, très bon récit, écriture sèche, première personne du singulier, on pense à Holden Caulfield. Au fil du récit, ce bambin finit par mesurer 2m.

Suite au succès mondial du livre, ces “affreux“ polonais qui lui ont sauvé la vie, prendront très mal l’ingratitude de JK.

Les polonais lui ayant sauvé la vie malgré eux, c’est la première impression qui compte. Mais cette autobio aménagée lui a t-elle coûté la vie le 3 mai 1991 ?

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L’humain à son plus laid

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 14 mai 2009

Ce roman est souvent cité parmi les listes des incontournables. Il contient d’ailleurs une des scènes notoires de la littérature.

Les écrivains qui ont abordé la période de la 2eme guerre mondiale le font habituellement de l’intérieur. Ici, Kosinski situe son récit dans les contrées reculées de Pologne et s’évertue, par une séquence explicite d’abus, à démontrer que les paysans d’apparence paisibles sont aussi pires que les nazis en raison de leur ignorance, leurs superstitions ou leur xénophobie.

C’est un roman violent, sale, sans aucune lumière. Une expérience difficile.

(Prix du Meilleur Livre Étranger)

- lu en version originale -

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