Aimer - Un siècle de liens amoureux
de Florence Montreynaud

critiqué par Veneziano, le 18 octobre 2008
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Des couples et de leurs relations
Voilà un livre-somme sur le couple et les relations intimes. Ce sont ici les couples connus qui sont présentés ici, et il ne s'agit donc pas d'un traité socio-philosophique. Outre ces liaisons, des articles présentent l'évolution des moeurs, et donc du couple, sur des thèmes comme la contraception, la jalousie, le célibat des prètres, les couples homosexuels, les postures intimes.
Ces articles, comme le sous-entend le sous-titre, sont présentés par chronologie, défilement des années, jusqu'en 1997.
Le style est journalistique, mais plutôt dans le bon sens du terme, clair, concis et incisif, pour mieux présenter un sujet visiblement maîtrisé : les arguments présentés sont précis et vont à l'essentiel. La problématique essentielle consiste à exposer la libéralisation des moeurs et leur justification, avec ses limites à ne pas franchir, l'assouvissement au seul plaisir masculin et la destruction du plaisir, par, notamment, la pornographie, la violence et le mensonge - je grossis sciemment - .
A travers cette longue suite d'articles, on peut craindre de tomber dans le factuel, dans le charme facile de la presse people ou féminine, et c'est un peu le cas, mais de manière maligne et bien agencée, puisque la thèse de l'ouvrage se laisse bien sentir : ce sont l'analyse et l'humour de l'auteur qui donnent tout l'intérêt à cet ouvrage qui aurait très facilement choir dans le racolage.
Dans ces couples célèbres, sont mis en avant les traits d'union et les cassures : ils ne sont pas si différents des autres, et la célébrité ne fait que leur exposer plus facilement leurs divergences et, a fortiori, ce qui les unit. Les couples militants, séparés, soumis aux caprices et aux faiblesses de l'un de leurs membres ou à des difficultés professionnelles demandent un dialogue, des attentions. Cela paraît relever du poncif, et c'est justement là que la présentation historique sert étrangement de justification, de démonstration des qualités et des défauts à éviter.
La facilité du sujet et des thèmes traités est donc bien maîtrisée, pour une thèse générale qui me convient très bien.