La messe de Saint Picasso
de Gerald Messadié

critiqué par Ciceron, le 7 octobre 2008
(Toulouse - 75 ans)


La note:  étoiles
Insolence rare contre ordre établi.
Après le 6 juin 1944, Débarquement du 6 octobre 2008. Grand Palais, Musée du Louvre, Musée d’Orsay : la folie Picasso, le Maître parmi les maîtres. Damned !!!!!!!!!! Après l’obligation du gilet jaune dans l’habitacle et le triangle dans le coffre, la loi sur l’obligation d’aimer Picasso est imminente.

L’occasion est trop belle de présenter un brûlot révisioniste publié au siècle dernier par le Grand Déboulonneur Gérald Méssadié. Il s’adresse à ceux qui, dans un moment d’égarement émettraient un doute sur le génie visuel et l’intérêt artistique du Maître.

Il est question d’une église érigée sous le nom de Musée Picasso, avec missels, célébrants, prêches et encensoirs qui ne peuvent changer l’œuvre inspirée par la volonté de destruction, l’aversion de la femme, le culte de la laideur et le nihilisme. “Toute mon œuvre n’est qu’une somme de destructions“, a dit Picasso lui-même.

Méssadié démontre d’ailleurs sans effort la médiocrité du dessin par la laideur et l’incongruité récurrentes des mains et des pieds. Je ne vois aucun inconvénient à contourner une incompétence technique ou une contrainte réaliste, Omer Simpson et les carrés d’Albers sont parfaits.

Les Demoiselles d’Avignon (bordel d’Avinyo), le cubisme et Guernica sont sévèrement taclés. Une charge contre l’ordre établi, toujours réactionnaire quand elle ne vient pas du bon côté.

Surtout l’exemple est funeste, il sert de tremplin à des nullités pompeuses, des provocations de potaches et des impostures dérisoires qui, à leur tour, trouvent place dans les musées et sont achétées par l’état à grand frais.

Rafraichissant dans notre univers bêlant.