La philosophie française
de André Robinet

critiqué par Gryphon, le 5 octobre 2008
(Mexico DF - 59 ans)


La note:  étoiles
Encore un effort
Je crois que l'unique raison pour laquelle j'ai lu ce livre, c'est de savoir comment l'auteur allait fourrer un millénaire de philo dans les 126 pages règlementaires d'un "Que sais-je?".

Evidemment, ça ne pouvait pas marcher. Rien que le titre induit en erreur: évoquer une catégorie, "française", qui ne prend son essor qu'au XIXe siecle et la calquer sur la pensée du Moyen-Age est une absurdité. La philo médiévale est supranationale, latine et elle concerne davantage une classe sociale (les clercs) qu'une nation, même si Paris en est un des centres. Bien entendu, si on écrit "Pic de la Mirandole" au lieu de "Pico della Mirandola" et "François Bacon" au lieu de "Francis Bacon", on suggère que ces auteurs auraient pu avoir le bon goût de naître français, puisque de toute façon, tous les chemins mènent à Descartes.

C'est d'ailleurs une véritable obsession, à croire qu'il n'y a de philosophie que précartésienne, cartésienne et postcartésienne. Livre qui ne sert à rien.