Un jour sans
de Mark McNay

critiqué par CC.RIDER, le 29 août 2008
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le monde des prolos écossais
Dans une banlieue sinistre de Glasgow, Sean, prolétaire écossais de 30 ans, marié et père d’un enfant survit en travaillant dans l’horreur d’une usine de conditionnement de volailles. Quelques pintes de bière, des paris chez le bookmaker et un peu de drogue lui permettent de supporter un quotidien aussi médiocre que difficile. Et voilà que ressurgit le personnage démoniaque qui lui a toujours compliqué la vie : son propre frère, Archie, petit délinquant minable, devenu gangster patenté et qui est à la fois son bourreau et son protecteur. Profitant d’une remise de peine, il ressort de prison plus tôt que prévu et veut récupérer les mille livres confiés à son frère. L’ennui c’est que Sean en a dépensé une bonne partie et ne sait pas comment il va pouvoir rembourser cet être violent et sans pitié…
Le roman social anglais typique. Une plongée dans le milieu des petits ouvriers si bien présenté au ciné par le grand réalisateur Ken Loach qui sert de toile de fond à un récit intimiste, pointilliste et écrit dans un style parlé très relâché. Aucun barbarisme, aucune grossièreté, aucune faute de syntaxe ne nous est épargnée. Aucun tiret dans les dialogues, pratiquement pas de descriptions ni de fioritures romanesques. Le parler authentique des ouvriers anglais (close to the bone) qui donne du nerf à une histoire somme toute fort banale et qui se termine par un drame bien prévisible. Félicitations à la traductrice…
Un premier roman plus intéressant par la forme que par le fond, certainement autobiographique. A suivre.