Goldfinger de Ian Fleming

Goldfinger de Ian Fleming
( Golfinger)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Bookivore, le 6 août 2008 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 41 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (39 856ème position).
Visites : 4 549 

Doré à l'or fin !

Un des plus grands romans de la série, pour une fois très bien adapté au cinéma (sorti peu après la mort de Fleming...), "Goldfinger" est mythique, tout simplement, même si la fin, contrairement à celle du film, peut décevoir beaucoup de monde. Il faut lire le livre pour comprendre ce que je veux dire ici. Je ne mets pas 5/5 à cause de cette conclusion un peu abrupte (Fort Knox) pour moi.
007 est aux prises avec un banquier privé anglais, Auric Goldfinger, obsédé par l'or, richissime, et totalement malhonnête. Après l'avoir empêché de ruiner le compte en banque d'un riche floridien ami de Bond en trichant aux cartes à Miami, et après l'avoir battu à la loyale au golf (alors que celui-ci, de même que pour Miami, trichait), Bond se retrouve une troisième fois dans le collimateur de Goldfinger, cette fois, pour l'empêcher de braquer la réserve d'or américaine de Fort Knox, Kentucky. Escouadé bien malgré lui dans le clan de Goldfinger, 007 va faire tout son possible pour le torpiller de l'intérieur...

Personnages cultes (Goldfinger, son domestique coréen Oddjob - Bon-A-Tout en VF - , Pussy Galore), passages grandioses, notamment une partie de golf remarquablement bien décrite... Rien à dire, c'est un sommet de la saga bondienne, tant pour le film que, bien entendu, le livre en lui-même ! A lire !

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Les doigts dans le nez

6 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 48 ans) - 20 juillet 2022

Il y en aurait bien des choses défavorables à dire en 2022 sur ce Goldfinger, en particulier si on le compare à tous les romans d'espionnage beaucoup plus aboutis qui se font aujourd'hui (ou même il y a quelques années déjà). Les réflexions machistes tout d'abord, qui paraissent aujourd'hui datées, voire franchement à la limite du ridicule, comme, au hasard, cette réaction de Tilly Masterton face à James Bond qui lui demande d'aller chercher des sandwichs: "elle baissa finalement les yeux, prit l'argent que lui tendait Bond et accepta de remplir cette mission ménagère, en fille d'Eve souple et soumise"; les incohérences grosses comme une maison telle cette histoire de fusée intercontinentale à ogive nucléaire que veut utiliser Goldfinger pour faire exploser la porte du coffre-fort de Fort Knox, dont les retombées radioactives "seront très localisées"... Ou Goldfinger qui décide finalement de ne pas tuer Bond... Pour une fois qu'il aura fait preuve d'humanité, il s'en sera mordu les doigts...

Et je ne vous parle pas de mon livre (un ouvrage de la collection "classique de l'espionnage" chez "edito-service" des années 1980...) qui n'est vraiment pas de la meilleure qualité, entaché de quelques coquilles désagréables et de tournures de phrases maladroites, sans que je sache si cela vient du traducteur ou non.

Mais bon, voilà, le charme agit toujours. Il faut dire que la force de Ian Fleming ici a été de nous décrire un duel, un duel psychologique presque, une confrontation chat et de la souris, entre Auric Goldfinger et notre agent secret britannique préféré, à travers une série de chapitre/séquence dont la composition est assez marquante: la partie de canasta, la célébrissime partie de golf, les causes de la mort de Jill Masterson même (qui n'est qu'évoquée pourtant), la réunion avec les gangs où Golfinger expose son plan... Les situations sont bien amenées, avec les jolies présences féminines, dans de belles voitures, le féroce adjoint du méchant... La tension entre les deux hommes est à son maximum, les non-dits sont lourds de sens, les fins de chapitres soignées ("Goldfinger resta immobile un long moment, dans le soleil couchant qui allongeait les ombres. Ses yeux étaient fixés sur le dos de Bond").

Les situations exposées dans le livre d'ailleurs sont souvent "cliché", ou vont le devenir, car je ne sais pas dans quel sens "James Bond" était précurseur - ou non, car il me semble avoir lu que Ian Fleming avait été influencé par l' "OSS 117" de Jean Bruce.

Bref, moi personnellement, j'accroche toujours, avec du recul certes, mais j'accroche toujours, il n'y a rien à faire. Le film est relativement fidèle au livre, il faut le noter et donne une incarnation parfaite aux divers protagonistes.

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