J'accuse
de Émile Zola

critiqué par Jules, le 3 novembre 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un cri qui va secouer la France
Voici le texte qui parut le 13 janvier 1898 dans le quotidien « L'Aurore ». Il sera vendu à trois cent mille exemplaires !
Il s’agit donc d’une lettre écrite par Emile Zola au Président de la République. Son titre : « J’accuse » ! Lors de sa publication elle fit plus que bousculer un très grand nombre de personnes. C'était une véritable accusation de mensonge adressée à des corps constitués comme l’armée et même la justice.
Zola, devant le refus de l’armée de produire certaines pièces, se dit que seul un procès contre lui-même permettra de forcer la production de ces « soit disant » preuves. Il savait qu'en écrivant sa lettre il serait accusé à son tour. Son risque était grand et, en pleine gloire, rien sauf sa conscience ne le poussait à courir un tel risque. Son procès aura lieu, il sera condamné à une amende ainsi qu'à l'exil.
Mais cela ira plus loin ! En réalité, tout semble prouver aujourd’hui que ce texte lui a coûté la vie. Il mourra dans sa résidence secondaire suite au mauvais tirage de la cheminée de sa chambre. A l’époque la police ne fit pas beaucoup d'efforts pour tenter de comprendre. Un peu avant de mourir, celui qui fut payé pour provoquer ce mauvais tirage se confessera sur son lit de mort…
«
Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme. Qu'on ose donc me traduire en cour d'assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !
J’attends. Veuillez agréer, monsieur le Président, l'assurance de mon profond respect. »