Le voyageur sans voyage
de Pierre Cendors

critiqué par Lena30, le 3 juillet 2008
( - 54 ans)


La note:  étoiles
Un texte court dont on se souvient longtemps
Un train recouvert de glace, le train bleu, apparaît chaque soir avant la tombée de la nuit. La mystérieuse machine fantôme ne fait jamais halte ; le train roule à destination de nulle part. D’où peut-il provenir ? Qui le conduit ? Où sont les voyageurs ? L’enfant qui parle peu possède peut-être la réponse. «On dit que les histoires d’autrefois commençaient toutes dans les bois. La mienne s’y terminait. Je redoutais d’y suivre l’enfant. Plus que tout, je redoutais de me retrouver face à mes rêves.» Cette nouvelle, préfacée par Cécile Wajsbrot, évoque l’attente, la mémoire, le rêve. Et le train, métaphore de tous les flux, de tous les déplacements, dont les déportations, soulève la question qui tourmente : quelle immense erreur s’est produite ? Quel désordre irrémédiable ?