Le diable l'emporte
de Sebastian Faulks, Ian Fleming

critiqué par Bookivore, le 26 juin 2008
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
007
J'avoue ne pas avoir lu beaucoup de romans de la série créée par Ian Fleming (mort en 1964), mais des quelques que j'ai lus j'en retiens un style fluide, facile à lire (catégorie 'romans de gare', oui oui, mais à un niveau un petit peu plus élevé quand même), des intrigues parfois simples ("Goldfinger" se résume à un fou richissime désirant attaquer Fort Knox pour y pourrir la monnaie par des radiations, foutant en l'air toute une économie), mais des personnages réellements captivants.
Sebastian Faulks, pour célébrer le centenaire de la naissance de Fleming, a décidé d'écrire un roman qui s'inspire du style de Fleming, et redonne ainsi vie à James Bond, Money-Penny, M, ainsi qu'à ces intrigues d'espionnage et d'aventures. Avec la bénédiction des héritiers de l'empire Fleming, bien entendu.
Le résultat est, disons-le carrément, à la hauteur des romans de Fleming, du moins de ceux que j'ai lus ("Goldfinger", "Opération tonnerre", "Casino Royale", "Au service secret de Sa Majesté", "Moonraker"). On retrouve avec le plus grand bonheur l'agent spécial du MI6 007, qui reprend du service après trois mois de 'congé sabbatique de remise en forme'. L'action ne se passe pas en 2008, mais à la in des années 60 (1967 pour être exact), ce qui redonne un peu le goût des romans de Fleming et des premiers films.
Bien sûr, il y à un méchant, et vraiment excellent, ainsi qu'une charmante et efficace jolie demoiselle dont Bond s'éprend. Les recettes sont certes un peu connues, mais loin d'être lassantes. "Le Diable l'emporte" ("Devil may care" en VO - l'action se passant entre autres en France, l'usage de mots français est énorme dans la VO, la preuve des nombreux mots en italique avec la mention 'en français dans le texte') est un excellent roman d'espionnage, qui rend vraiment nostalgique (dans le bon sens du terme) de l'époque où Fleming publiait ses livres et où les studios de cinéma commençaient tout juste à entreprendre de les adapter (Fleming n'en aura vu que deux, les deux premiers).
Ca serait vraiment super que ce roman de Faulks soit adapté. Pourquoi pas, après tout ? En attendant, je le conseille à tous, et surtout aux Bondomaniaques !
Le Diable l'emporte 7 étoiles

J'avoue bien honnêtement qu'avant de lire ce roman, je n'avais jamais lu aucun des romans originaux par Ian Fleming. Je ne peux donc comparer qu'avec les films. En général, j'ai trouvé le livre divertissant avec la plupart des clichés de James Bond.

Ici, Bond est aux trousses d'un dealer de drogue qui veut détruire l'Angleterre par l'héroïne. Là où j'ai moins aimé c'est la fin. Je ne l'ai pas trouvé à la hauteur du reste de l'histoire et elle était très prévisible.

Ça reste un bon divertissement qui nous remet dans l'ambiance des années 1960 avec même une référence aux Beatles et aux Rolling Stones.

Exarkun1979 - Montréal - 44 ans - 11 octobre 2011