Les fiancés de Venise
de Nicolas Remin

critiqué par Sahkti, le 22 juin 2008
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Maximilien en mauvaise posture
Second épisode des aventures du commissaire vénitien Alvise Tron, après "L'impératrice lève le masque" (voir sur le site), ce recueil offre une nouvelle plongée dans l'histoire de Venise et de l'empire austro-hongrois. Si dans la première histoire, c'est Sissi qui était à l'honneur, nous sommes ici en compagnie de l'archiduc Maximilien, frère de l'empereur François-Joseph, compromis dans une affaire de photographies gênantes et maudit par de nombreux comploteurs qui souhaitent que son départ au Mexique soit un échec.

Alvise Tron patauge de bout en bout dans cette enquête qui débute avec le meurtre de la maîtresse de l'archiduc, suivi d'autres morts violentes. On ne peut pas dire que ce commmissaire brille par sa perspicacité ou son intelligence. Cela n'en fait pas pour autant un personnage dénué d'intérêt car il est attachant de maladresse (pas suffisant toutefois pour lui donner beaucoup de profondeur et en faire un héros).
Ce qui me plaît dans cette série, c'est le regard posé sur Venise et cette période de l'histoire. L'intrigue proprement dite n'est pas vraiment bien ficelée dans le cas présent: trop de rebondissements mal exploités, de pistes suivies de manière grossière, de clichés sur le pouvoir et de personnages secondaires pas assez mis en valeur. Le contexte prime donc, à mes yeux, sur l'histoire.
Peut-être pas suffisant aux yeux de certains, mais l'écriture fluide et agréable, tout comme cette manière de raconter les détails et de créer des ambiances, devraient plaire aux amateurs de romans "presque" historiques.