Le salut de l'Empire : Hector de Sainte-Hermine
de Alexandre Dumas, Claude Schopp (Co-auteur)

critiqué par Killeur.extreme, le 18 juin 2008
(Genève - 42 ans)


La note:  étoiles
"le Chevalier de Sainte-Hermine" n'est plus un roman inachevé
Présentation de l'éditeur
Pour tous ceux que la lecture de Sainte-Hermine a enchanté, le plaisir de retrouver le souffle et les péripéties d’un grand Dumas, la fin du cycle « napoléonien », qui nous entraîne de la prise de Capri à la retraite de Russie…
Lorsqu’il a découvert Le Chevalier de Sainte-Hermine, l’œuvre inachevée d’Alexandre Dumas, dans les feuilletons du Moniteur Universel, et qu’il a plus tard acquis une lettre autographe de Dumas traçant pour le directeur du journal le plan qu’il entendait suivre, Claude Schopp n’a eu de cesse, bien avant le succès de ce même Chevalier chez Phébus, d’écrire la suite et la fin des aventures d’Hector.C’est donc ici que nous retrouvons notre héros, l’ancien comploteur royaliste, dernier héritier d’une vengeance familiale, qui va peu à peu se rallier à Napoléon Bonaparte, parce qu’il reconnaît dans l’Empereur l’instrument aveugle de la Providence, tyran conduisant l’humanité vers la liberté…

Un auteur peut-il donner une suite à une œuvre d’un autre c’est une question qui a fait couler beaucoup d’encre, Agatha Christie a fait mourir Hercule Poirot pour éviter que d’autres auteurs continuent ses aventures, Hergé a clairement refusé que quelqu’un d’autre poursuive Tintin, à l’inverse il y a plusieurs pastiches de Sherlock Holmes dans tout les style, Black et Mortimer ont continué malgré la mort de leur créateur, Superman & Cie (Batman, Spider-man) ont été plusieurs fois repris par d’autres scénariste et/ou dessinateurs qui ont chaque fois renouvelé la mythologie ce qui a permis à ces personnages de rester actuels plus de 40 ans après leur création…

Alors Claude Schopp, grand spécialiste d’Alexandre Dumas termine son dernier roman qu’il a lui-même exhumé est-ce choquant ? ça aurait l’être si l’intérêt n’avait été uniquement pécuniaire, mais Schopp avait le plan de Dumas (reproduit dans la préface du « Chevalier de Sainte-Hermine ») et pendant qu’il écrivait cette « suite » (sans savoir si elle allait être publiée, « le Chevalier de Sainte-Hermine n’intéressant pas beaucoup les éditeurs) il reçu d’un spécialiste un extrait manuscrit du Dumas résumant les exploits de Sainte-Hermine (passage où Louis XVIII les énumèrent) Claude Schopp n’a eu qu’à développer et ça donne ce roman (ou deuxième partie du roman « Hector de Sainte-Hermine ») qui achève plus 135 ans après la mort d’Alexandre Dumas sa dernière trilogie concacrée à Napoléon ("Les compagnons de Jéhu" et « Les Blancs et les Bleus », que Schopp a publié en versions intégrales après la publication de Sainte-Hermine).

MON AVIS : Claude Schopp étant un spécialiste de Dumas, il connaît assez bien son style pour l’imiter, il n’est d’ailleurs pas le seul à pasticher Dumas (voir le site pastichesdumas.com) et certains passages nous font douter tellement on a l’impression de se trouver devant du Dumas et non devant quelqu’un qui poursuit son travail, bon je n’ai pas relu Sainte-Hermine avant d’entreprendre la lecture du "salut de l'empire", mais le souvenir du roman m’a permis de retrouver avec plaisir ce personnage quasi invincible qui traverse tout le règne de Napoléon, présenté de manière positive (il fait grâce a celui qui a essayé de l’assassiné,il abdique en 1814 et 1815 pour éviter la guerre civile en France), la lecture est toujours agréable, même si je lui reprocherait la même chose qu’au « Chevalier de Sainte-Hermine », certains passages purement historiques sont un peu longs et répétitif (Un tel gagne une bataille, en perd une autre, en regagne une autre, etc.) et le dernier défaut, la bataille de Waterloo n’est pas vraiment évoquée (on sait juste que Napoléon y a tout perdu), mais ça reste un bon roman historique qui conclut en beauté la Trilogie Napoléonienne de Dumas.


PS: Mon édition (je suis pas sûr qu'elle soit la seul) est remplie de coquilles "Séras" à la place de "seras", ça ne gêne pas vraiment la lecture, mais ça saute quand même au yeux