Le Montespan
de Jean Teulé

critiqué par Cyberval, le 27 avril 2008
( - 58 ans)


La note:  étoiles
Histoire romancée du plus célèbre cocu de France
Quand Louis-Henri de Montespan épouse Françoise de Rochechouart, c'est le grand amour. Ils sont désargentés mais heureux ... ils ne font qu’un, se nourrissant l'un de l'autre. C'est l'alchimie parfaite.
Mais cet amour exclusif, finit par lasser quelque peu Françoise qui rêve de danses, de fêtes et de salons où elle pourrait briller. Son mari pressent ses soupirs et regards tournés vers la cour.
Lorsque sa grande beauté et son statut de femme mariée lui permettent de devenir dame de compagnie de la reine, Louis-Henri, presse sa femme d'accepter.
Grande erreur, car Françoise, enfile ses grandes robes, ses jolies perruques, prend le nom d'Athénaïs et entre dans la valse. Elle s'enivre du succès de ses pamphlets de sa grâce et de ses charmes, qui ne tardent pas à éblouir le monarque Louis XIV à qui nulle femme ne se doit de résister.

Louis-Henri, au lieu de se féliciter, comme tout "bon mari", de sa bonne fortune, presse sa Françoise de tout laisser tomber et de s'enfuir avec lui. Mais Athénaïs est déjà bien loin de son mari.
Blessé et furieux, il repeint en noir son carrosse, orne le toit du véhicule d'énormes ramures de cerfs et fait rajouter des cornes sur ses armoiries.
Il refuse les honneurs et les fortunes alors qu’il traîne une meute de créanciers derrière lui.
Les provocations incessantes de Louis-Henri font scandale à la cour et tout le monde, du bourgeois aux gens du peuple, se gausse de lui.
Qu'à cela ne tienne, Louis-Henri se vautre dans la luxure pour attraper la plus honteuse des maladies et projette de violer sa femme pour qu'elle la refile au roi.
Louis-Henri navigue de projets en projets à chaque fois plus fous que le précédent n'ayant un tête qu'un seul but : récupérer sa femme. Le roi agacé, finira par le jeter en prison, puis l'exilera sur ses terres, en Champagne.
Là, nouvelle provocation : il organise en grande pompe les obsèques de son amour. Tombe vide, qu'il fleurira chaque année.

Celui qui fut au 17e siècle le plus célèbre cocu de France, reprend vie sous la plume de Jean Teulé. Les comportements des grands de ce monde sont passées au crible. Ames sensibles s'abstenir. Le langage de Jean Teulé est souvent cru, comme devaient l'être les moeurs de l'époque.
Malgré le côté mélodramatique du récit, cette histoire est drôle et certains passages sont franchement hilarants. Le moment où Montespan rencontre le dauphin espagnol vaut franchement à lui seul le détour.

A la dernière page, nous prend une furieuse et compréhensible envie de courir à la bibliothèque prendre la biographie de Mme de Montespan. Dommage qu'on ne trouve aucune grande littérature sur Louis-Henri car, il n'y a pas eu cocu plus romantique que cet homme là.
Une passion entêtante 8 étoiles

La lecture de ce livre de Jean TEULE a été un réel plaisir comme ce fut un plaisir que de découvrir l'histoire de ce sieur de Montespan qui ne renonce à aucun moment.
Face à lui se dressent la couronne, les pouvoirs d'un roi qui lui a volé sa femme, une femme qui est prête à tout pour gravir les marches de la société de l'époque.... mais non, il ne lâche rien comme on dit aujourd'hui.
Il résiste, plie mais ne rompt pas et mène une quête éperdue à la vengeance adéquate sans avoir peur de s'attaquer aux puissants.
Une belle histoire bien racontée dans un style âpre qui fait un des charmes de ce récit qui est à prendre avec des pincettes et des réserves au niveau historique mais qui est un roman très agréable.

Vinmont - - 49 ans - 10 novembre 2014


Envers et contre tout 8 étoiles


L'Histoire par Jean Teulé, j'en redemande !
Même si je me doute que l'écrivain ait romancé la vie de Montespan, en se penchant sur d'autres sources de documentation, on retrouve quand même les grandes lignes de son parcours. Dommage que certaines scènes soient réservées à un public averti, sinon cet ouvrage ne serait pas inintéressant pour les plus jeunes lecteurs.
C'est donc en m'amusant que j'ai découvert cette histoire, qui pourtant se révèle bien triste au demeurant, et que Jean Teulé m'a éclairée sur ce couple et les frasques de Mme de Montespan, qui est morte seule et désespérée, comme nombre de favorites. Quant à l'amour du Montespan pour sa belle, le fait qu'il ait toujours refusé les honneurs de voir son épouse au bras de Louis XIV, puis ensuite les ponts d'or que le Monarque lui offrait pour avoir la paix, le confortent dans une certaine dignité, qui semblait rare à cette époque.

Nathafi - SAINT-SOUPLET - 57 ans - 6 juillet 2014


Passionnant! 9 étoiles

Jean Teulé a un don pour nous raconter l'Histoire via de petites histoires qui ont tout de même façonné la France.
Encore une fois, il nous rafraîchit la mémoire et nous raconte l'histoire d'amour échevelée vécue par le marquis de Montespan. Sa femme, la très belle Françoise-Athenaïs devient par un coup du destin et de par son intelligence, la maîtresse attitrée de Louis XIV.
Les tourments vécus par le marquis rendent l'histoire drolatique, émouvante, attachante, révoltante. Bref, ne laisse absolument pas indifférente.
À lire!

MEloVi - - 39 ans - 14 janvier 2014


Excellent ! 9 étoiles

Tout y est,
l'humour décalé, un lecteur plongé dans un contexte historique aussi bien décrit que s'il l'avait vécu lui-même, des rebondissements dignes d'un bon polar, bref le livre est impossible à poser.
ce qui m'a particulièrement plu est cet univers social de la cour du roi qui est dépeinte ici. Jean Teulé ne montre pas seulement les us et coutumes de la cour, il montre la mentalité qui l'habite et aussi la manière dont ses acteurs sont perçus par les gens du peuple ou simplement par une personne qui ne se laisse pas éblouir par ses feux.

Sebkzo - Tena - 48 ans - 3 juin 2013


Cocu et pas content ! 8 étoiles

Peut-on être le cocu le plus connu de France , être humilié par le petit cercle de la noblesse , être ruiné et continuer à aimer d'un amour fou sa femme ?
A lire le Montespan on se dit qu'il y en a eu au moins un !
Texte drôle , cynique sur les pratiques de l’époque le montespan m'a bien diverti.
Certes Teulé emploie parfois un vocabulaire un peu léger mais les moeurs à Versailles devaient l'être tout autant. Très très plaisant , il me semble que c'est le 5 ème livre de cet auteur que j'ai en main et il ne m'a pour l'instant pas (trop) déçu.

Ndeprez - - 48 ans - 16 janvier 2013


Rigolo, c'est tout... 6 étoiles

Mouais, bof...Autant j'avais adoré "Le magasin des suicides", autant j'ai été déçue par "Le Montespan". Bien sûr, ça m'a parfois fait rire, notamment les passages avec les apprentis et les courtisans, mais bon, c'est vraiment cru, j'ai déjà lu pire mais il ne faut quand même pas mettre ce livre entre toutes les mains.
J'ai appris beaucoup de choses sur l'époque, mais j'aurais préféré un peu plus de douceur... J'ai trouvé le roman rigolo, pas inoubliable.

Flo29 - - 51 ans - 9 mars 2012


Etre cocu ne paie plus 5 étoiles

C’est le second livre de Jean Teulé qui prend place dans ma bibliothèque.
Le premier, « Le magasin des suicides », m’avait réellement ravi.
Humour décalé au 4ème degré, sujet original, bref le type de roman que je ne lâche pas.

Fort de son succès en librairie, « Le Montespan » me mettait d’avance en joie.
Je viens de refermer la dernière page et je ne sais quoi penser.

Est-ce un roman historique, une grosse farce (l’épisode où le héros décide de cocufier le Roi avec les apprentis qui forment une pyramide humaine …), un Frédéric Dard en plus cru ( la description des gâteries faites au Souverain à 16h …), … ?

Ce qui m’a le plus gêné c’est le vocabulaire parfois utilisé qui doit se trouver à des années lumières de celui utilisé au 17ème siècle.

Me suis-je amusé ? Même pas, parfois quelques soupçons de sourire.

Jean Teulé a-t-il voulu faire un roman historique sur la base de faits réels ?
Je ne doute pas que La Montespan ainsi que l’histoire des poisons soient réelles, mais les extravagances d’écriture me font douter de l’existence et surtout de la vie réelle du Montespan ?
Dommage…

Bobo - - 64 ans - 28 février 2012


La France a son Don Quichotte. 10 étoiles

La France a son Don Quichotte.

Comme Don Quichotte, rêveur idéaliste, le marquis Louis-Henri de Montespan croit indéfiniment qu’il pourra sortir sa femme, l’exquise et spirituelle Athénaïs de Montespan, des griffes avides de son royal amant, Louis XIV.

C’est le thème récurrent de ce récit alerte, d’une ironie noire qui restitue avec détails effervescents l’envers de toute une époque qui a fait la gloire de la France. Mu par son amour éperdu de mari fidèle le voilà, se mettant au service, risquant sa vie, courant les batailles aux quatre coins du monde pour espérer satisfaire les désirs soudains d’apparat et de luxe de sa belle. Obtiendra-t-il enfin, par son courage … et sa naïve franchise, quelque pension honorable et les pistoles nécessaires pour recouvrir les dettes innombrables du couple si épris à ses débuts ? Hélas rien n’y fait. Il s’épuise lamentablement cependant que la belle a trouvé des voies plus perfides pour arriver à combler ses appétits de grandeur.

On adore la vivacité et une certaine familiarité de ton. Les descriptions picaresques et amoureuses sont hautes en couleur, livrées dans le langage fleuri de l’époque et présentées avec verve et gouaille parfois. La moquerie vis-à-vis des « riches » est non déguisée.

Plus le Gascon au sang chaud enrage, plus la bassesse des conspirations et des trahisons transpire et la veulerie des courtisans et de leur roi éclate sans ménagements. Le marquis dépité refusera catégoriquement toute offre de négociation, menaçant même le roi de le faire excommunier. Son amour de mari bafoué « séparé mais inséparable » décuple ses forces, fait bouillir sa colère et sa révolte et il n’hésitera pas à marcher impudemment contre ce roi soleil, entouré de fidèles « talons rouges ».

Personnage maudit, c’est un révolutionnaire avant la lettre, un antihéros qui nous éclaire sur cette époque à la fois si brillante et si noire. Lui consacrer un roman historique est du pur génie et un contrepied jubilatoire! Jean Teulé maîtrise parfaitement l’Histoire contée. On se délecte.

Deashelle - Tervuren - 15 ans - 29 août 2011


Une belle réussite! 10 étoiles

Le talent de Jean Teulé est incontestable; ce récit est admirablement bien écrit, entre finesse et drôlerie. Les frasques de l'époque nous font très souvent sourire, ainsi que l'acharnement dont le Marquis de Montespan fait preuve afin de récupérer sa femme. Parfois aussi, on n'en demeure pas moins ému. Bref, j'ai passé un excellent moment à la lecture de ce livre, c'est une magnifique réussite!

Luluganmo - - 41 ans - 27 février 2011


En pleine forme! 10 étoiles

Quelle verve et quelle truculence dans ce roman! Jean Teulé décrit ce cocu magnifique avec brio! Le personnage est comique indéniablement : on sourit souvent, on rit parfois (le carosse avec les cornes, l'épisode avec l'héritier d'Espagne particulièrement hilarant). Mais il est aussi particulièrement attachant : on se prend de sympathie pour cet homme courageux qui ose défier le Roi de France en personne pour l'amour de sa femme!

Florian1981 - - 42 ans - 8 novembre 2010


Savoureux roman d’un merveilleux conteur … 8 étoiles

Jean Teulé a parfaitement réussi à nous décrire son héros, pathétique et désespéré, entêté dans son refus d’accepter que son épouse soit devenue la maîtresse du Roi soleil.

Durant toute la période où Madame de Montespan demeure sa favorite, Louis XIV tentera vainement, et par divers moyens, de dédommager le mari que, à l’instar de la population, Jean Teulé appelle ‘le cocu’. Celui-ci, repoussant les offres royales, réclamant haut et fort que sa femme lui soit rendue, va encourir la prison, puis l’assignation à résidence, et risquera même le bannissement ou la peine capitale dès lors qu’au grand siècle, la lettre de cachet tient lieu de Justice.

Nous parcourons avec grand intérêt ce roman savoureux, émaillé d’anecdotes tragi-comiques, souvent historiques, mettant en scène la Cour et le peuple de France. L’auteur nous a rendu le marquis de Montespan si attachant que c’est avec grande réticence que nous rencontrons, attaché à sa personne, le qualificatif de cocu qui lui avait été communément attribué … !

Ori - Kraainem - 88 ans - 5 novembre 2010


Un cocu attachant et attaché 9 étoiles

Jean Teulé nous livre un Montespan attachant, malchanceux dans une époque où il ne fait pas bon être un enfant de Louis XIV, ils avaient tous un handicap au minimum.
Montespan était un doux amoureux d'une belle "arriviste" plus vénale tu meurs. Les descriptions d'amour physique" entre les 2 époux dans la première partie sont belles simples, réelles et nous engagent dans le camp de Montespan sans hésitation.
C'est un roman moderne qui donne une meilleure et une plus réelle image de ce qu'était cette époque abjecte de la cour de louis XIV et qui n'est que les prémisses de ce que les bourgeois ne voulaient plus à la Révolution.
Un beau roman pour les vacances.

Freboul - - 53 ans - 15 juillet 2010


Un marquis plutôt ennuyant 5 étoiles

Ce roman m'a laissé plutôt dubitatif.
Si on s'y amuse et qu'on rit même parfois, cette histoire, sautant parfois de nombreuses années entre 2 chapitres, m'a semblé un peu décousue. Le personnage du marquis de Montespan finit par apparaitre grotesque dans son entêtement, surtout qu'il reste en partie responsable de la situation.
Au bout du compte, je n'ai pas trop accroché, le roman m'ayant même ennuyé parfois.

Loic3544 - Liffré (35) - 45 ans - 14 juin 2010


Un Montespan remarquable pour une Montespan remarquée 9 étoiles

On connaît la Montespan, favorite de Louis XIV, mais que devient le mari ? Jean Teulé le décrit avec verve, réalisme mais sans trivialité.
Avec ce roman, Jean Teulé, sans être le roi Louis XIV, se voit couronné par le Grand prix Palatine du roman historique 2008 ; on ne le voit pas non plus garni de cornes de cerf comme son illustre héros cocufié. Jean Teulé a également écrit Je, François Villon, une petite perle aux dires de certains.
Le XVIIème siècle, siècle de Louis XIV, nous est conté. Une belle approche des mœurs à la cour de Versailles. Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan est nettement moins connu que son épouse Madame la Marquise. Jean Teulé nous relate toutes les péripéties de ce mari éconduit, toujours amoureux de sa Françoise, alias Athénaïs à la Cour. Quelle imagination il déploie pour récupérer sa belle, sans se gêner de griffer le roi ; crime de lèse-majesté des plus graves… Il aurait pu profiter des largesses que le roi attribuait à ses favorites et leur entourage. Point n’en fit-il ; mais au contraire, il se cribla de dettes et finit misérablement dans son château en ruines.
Voilà un roman bien agréable à lire où l’humour est souvent présent : les malheurs d’un cocu prêtent à pareille déconvenue ! Mais l’auteur ne tombe jamais dans la trivialité : les situations scabreuses sont décrites avec élégance, noblesse oblige !
L’intérêt est sans cesse relancé par de nouveaux rebondissements : il faut ajouter que notre marquis ne manquait pas d’imagination ni d’originalité

Ddh - Mouscron - 82 ans - 12 mars 2010


chef-d'oeuvre de finesse et de drôlerie 10 étoiles

Depuis "Je, François Villon", je lis tout Teulé et je n'ai jamais été déçue. Il a ce style irremplaçable qui cingle en trois mots, qui se joue des conventions tout en restant très clair. L'idée de faire un héros ma foi attendrissant de M. de Montespan est brillante ! Un peu comme s'il voulait réhabiliter la mémoire d'un homme qui a vraiment su aimer sans jamais craindre le ridicule. Superbe !

Poil2plume - Strasbourg - 61 ans - 1 mars 2010


Eloge d'un cocu magnifique 7 étoiles

Quel personnage que ce marquis de Pardaillan. Un héros comme on n'en fait plus. à travers sa déconvenue sentimentale, on découvre toutes les moeurs, souvent légères, de la cour du roi Soleil.
Pauvre marquis de Pardaillan! Lui , qui lève des armées et part à la guerre pour reconquérir les faveurs du roi, pendant que celui-ci s'envoie en l'air en son absence avec la fameuse marquise de Montespan, femme de l'infortuné marquis. Là où sa femme aurait pu faire sa fortune, le vaillant marquis va mettre tout en ouvre pour récupérer sa femme. Il sera brocardé par Molière et Lafontaine, bien en cours auprès du roi. Mais jamais, il ne reniera cet amour.
Au point de jouer de sa triste condition en se promenant par delà la France entière dans son carrosse décoré de cornes.
Quel destin retranscrit sous la plume acide de jean Teulé. Le sérieux alterne avec la bouffonnerie. ce qui rend ce roman vraiment plaisant à lire et donne envie d'en savoir encore plus sur cette époque où le paraître était roi.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 26 février 2010


Pas mal surtout la fin 5 étoiles

Après avoir lu le Vicomte de Bragelonne d'Alexandre Dumas, j'ai voulu en savoir plus sur les maîtresses de Louis XIV et je me suis lancé dans le Montespan de Jean Teulé. Je fus surpris dès les premières pages par la différence de style avec Dumas. Bien sûr ce n'est pas la même époque, mais là, entre la "dentelle", les phrases belles et ciselées de Dumas et le style banlieusard du XXIe siècle des dialogues du livre.... Quelle différence ! Au début j'avais du mal à rentrer dans le livre malgré la simplicité du roman. Finalement l'histoire m'a entraîné. Cependant, je trouve Jean Teulé sévère avec Louis XIV et La Montespan. Ils étaient jeunes... Amoureux... Louis XIV avait été marié pour des raisons de politique. Il n'aimait pas son épouse Marie Thérese. Il a aimé sincèrement la marquise de Montespan. Et puis quelle idée de la part du marquis de Montespan (qui était désargenté) de laisser sa femme devenir dame d'honneur à la cour de Versailles ???? N'importe qui aurait pu avoir la tête qui tourne devant le luxe, le pouvoir, la grandeur de la cour de Versailles. La France devenait une des premières puissances du monde à cette époque. C'était énorme ! En tout cas Jean Teulé a du s'inspirer fortement des livres de Pierre Clément "Madame de Montespan et Louis XIV" paru en 1868 et de celui de Jean Christian Petitfils, "Madame de Montespan". On retrouve toute l'histoire en moins crue. Le passage génial du livre est, pour moi, la fin, lorsque les restes de la marquise sont dévorés par les chiens et des porcs dans un fossé. Réalité ou fiction ? Mystère...

Chene - Tours - 53 ans - 27 octobre 2009


Rien que pour le chapitre 39 6 étoiles

Ce roman m'a rendu curieuse sur la véritable histoire de ce couple, car le roman de Jean TEULE nous représente le marquis comme quelqu'un de particulièrement naïf, crédule,
(Limite bête, tel que l'état amoureux peut entraîner à l'être parfois) et cette femme comme très opportuniste même si elle essaie au début de résister à la tentation des fastes de Versailles.

Texte simple et écrit avec humour, j'ai particulièrement savouré le chapitre 39 - même si celui-ci n'est pas essentiel dans le roman.

L'histoire du plus célèbre cocu de France est assez plaisante. La population et les moeurs de l'époque sont décrites sans détours (hygiène plus que douteuse, artifices et astuces pour cacher les traces de la vérole et des dents gâtées etc.) et notamment les précisions scatologiques, ce qui semblait très naturel et présent au quotidien notamment à la cour, m'ont laissé un peu perplexe et m'ont donné envie d'en savoir un peu plus sur cette époque.

Lindy - Toulouse - 45 ans - 8 septembre 2009


Mouais... 5 étoiles

Ce n'est la première critique que je fais d'un roman de Jean Teulé : Vous en trouverez celle de "Ô Verlaine", là "Le magasin des suicides" et encore et ici "Je, François Villon".

Voici donc maintenant celle du fameux Montespan, que la plupart d'entre vous a déjà lu.

Il est de notoriété publique que Madame de Montespan est connue historiquement pour avoir été la maîtresse de Louis XIV, juste après Madame de Maintenon. Mais que connaissions-nous sur le mari ? Rien ou si peu de choses. Teulé nous fait donc le récit de cet homme sans pour autant rétablir l'équilibre : Madame de Montespan restera à tout jamais dans les annales de l'histoire. Louis-Henri de Pardaillon de Gondrin, Marquis de Montespan, est un homme amoureux mais ruiné. Sa jeune épouse, Françoise bien qu'amoureuse, tout au moins au début de leur mariage, se révèle être très ambitieuse et attirée par la fastuosité de la Cour du roi... qui finit par en faire sa maîtresse attitrée.

Le cocu amoureux mais qui ne manque pas d'humour, loin d'être flatté comme il se doit à cette époque, n'entend pas se laisser faire et orne son carrosse noir de superbes cornes, refuse la rente que veut lui octroyer le roi, et s'accorde même, de part ses multiples provocations, le plaisir de l'humilier et ce malgré les menaces multiples...

Le roman se lit facilement, parfois avec plaisir pour certains passages. Une chose me gêne cependant chez Teulé. Même si certaines anecdotes sont décrites avec beaucoup d'humour : Le cocu tente même de cocufier le roi avec la reine mais devant la laideur de celle-ci ne peut s'y résoudre. La Montespan est tout à son aise avec son statut de première maîtresse, accomplit quotidiennement la fellation royale à 16 h. Quant on pense que notre roi-soleil n'a pris qu'un bain dans sa vie.... Je préfère ne pas m'étendre sur le sujet.

L'auteur s'est certainement fort bien documenté sur les moeurs et coutumes de cette époque et nous le décrit avec détails : Peu voire quasiment pas d'hygiène, Versailles, guerres diverses. Il varie le style entre expressions de l'époque et expressions actuelles.

Mais à mon sens, Teulé s'est largement laissé emporter par la facilité : l'humour bien entendu comme dans chacun de ses romans est à l'honneur, mais de manière vulgaire, certaines descriptions sont purement et simplement inutiles. Il confond à mon sens truculence et vulgarité. Dommage.

Fanyoun06 - - 54 ans - 5 juillet 2009


BIEN MAIS... 6 étoiles

J'ai apprécié le fond de l'histoire, mais n'ai toujours pas compris la nécessité de la vulgarité qui revient sans cesse tout au long du roman. Est-il bien nécessaire d'être aussi scato pour faire apprécier la décadence de la cour du roi soleil!!!
Cette impression a gâté le plaisir que j'ai eu à lire ce livre, à côté de cela fort prenant.
Quelle histoire d'amour! Quel manque d'humanité peut avoir cette femme assoiffée de reconnaissance! Jusqu'où peut-on aller pour paraître?

Malisainto - - 50 ans - 27 mai 2009


Parfois très drôle 6 étoiles

C'est suite à une terrible pression de ma femme que je me suis résolu à lire ce livre. Il n'est pas sans qualités.

Par moments j'ai vraiment ri et cela de façon dispersée dans le livre. Par contre quand le fils intervenait j'étais profondément frustré par les baffes que je ne pouvais pas lui donner. Mais s'il y a des moments très drôles il y a aussi de grands creux où j'avais vraiment envie d'abandonner.

Quant à l'image de Louis XIV n'en parlons pas. Il allait jusqu'à baiser à heures fixes ! Non seulement son Versailles a coûté l'équivalent d'un porte avions (calcul qui a été fait) mais en plus il jetait l'argent par les fenêtres qu'il n'avait pas encore. Lui si soucieux de son image passe ici pour un incroyable gaspilleur, un puits sans fond, ce qu'il était d'ailleurs. Quant à la Montespan en dépensière égocentrique et capricieuse elle se pose un peu là.

Pas étonnant que l'enterrement de Louis XIV ait du se faire de nuit par peur des émeutes ! Quant à l'hygiène et les belles manières de l'époque elles en prennent un solide coup ! Le monde des Grecs et des Romains me semblait plus favorable dans le domaine. Mais cela nous le savions bien.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 28 avril 2009


Un époux séparé quoique inséparable 7 étoiles

Au carrefour des séries : Les amours de l’Histoire de France et Les Oubliés de l’Histoire , Le Montespan est le nouvel opus de Jean Teulé, qui, s’étant déjà illustré dans les romans biographiques des poètes Villon, Verlaine, ou Rimbaud, s’attache ici , non plus à un personnage célèbre, mais à celui qui a vécu dans son ombre et n’a dû sa notoriété qu’à son infortune conjugale .

« L’époux séparé quoique inséparable » de la favorite de Louis XIV est le héros de ce roman décoiffant, qui, mêlant tragique et burlesque , recrée la vie des hobereaux désargentés de province et l’atmosphère de la Cour où règne le libertinage . Certes, Teulé s’en donne à cœur joie dans l’évocation des scènes grivoises , au risque d’effaroucher certains lecteurs mais la gauloiserie n’y est jamais vraiment malsaine, et puis Louis-Henry ne dit-il pas de son épouse : « Je la surnomme « Le Torrent » tant elle est avide de plaisirs »……..

Un roman inventif, tant par l’écriture des belles années du couple, que par l’utilisation qui est faite de certaines gravures ou de certains refrains et par la présence récurrente du chœur des apprentis de l’artisan perruquier dont l’attitude rend hommage aux charmes de la belle Françoise-Athénaïs ; un roman qui se lit agréablement , mais n’est peut-être pas le meilleur qu’ait écrit Teulé .

Alma - - - ans - 16 avril 2009


Ne pas confondre cocu par un roi et roi des cocus 7 étoiles

Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan nous est présenté dès le début du roman comme un sacré malchanceux, les trois campagnes auxquelles il participe pour que le Roi le remarque et oublie les fautes de sa famille se soldent par des échecs et le marquis en revient plus endetté que jamais, c'est plutôt sa femme qui se fera remarquer, le marquis aurait pu en rester là, mais non il décide de se battre, de faire de la résistance pour récupérer sa femme, qu'il aime...

Ce roman de Jean Teulé a ses qualités, sa facilité de lecture, son humour, sa description à contre courant du XVIIème siècle, plus réaliste, mais moins glamour que celles faites dans les films ou d'autres romans (Alexandre Dumas, enfin Dumas s'intéresse plus aux exploits de ses personnages que de raconter à ses lecteurs que tous les nobles de cette époque sont, pour résumer un peu et simplifier à outrance, des "Gros porcs" qui ne se lavent pas et défèquent n'importe où n'importe quand et qui ont les dents cariées), l'auteur nous fait découvrir ce personnage beaucoup moins connu que sa femme. et ses défauts, c'est un peu scato, certaines ellipses (quand le marquis et son fils passent un an en Espagne et on le voit juste faire ses adieux au Dauphin espagnol on ne sait pas ce qu'il a fait d'autre, comment il a vécu pendant son exil, autre ellipse, il se met pratiquement du jour au lendemain à haïr son fils, sans que l'on suive cette évolution) si des personnages comme ses domestiques sont bien développés alors que d'autres, la fille et le fils auraient mérité un meilleur éclairage.

Bref un avis pas totalement positif, mais globalement le livre s'en sort bien, mais je ne suis rentré dans l'histoire que quand le Montespan apprend qu'il est cocu.

Est-ce que ce personnage aurait intéressé Alexandre Dumas, "Le vicomte de Bragelonne" se termine (avant le récit de la mort de d'Artagnan) par la disgrâce de la Vallière et l'ascension de Mme de Montespan? En tout cas si l'auteur des "Trois mousquetaires" s'en était occupé comme Teulé l'a fait, en lui donnant le rôle principal d'un roman, il ne serait peut-être pas resté quasi inconnu jusqu'à maintenant.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 14 mars 2009


De l'art d'être cocu 8 étoiles

Passées les approximations historiques, je suis ressorti de ce livre agréablement surpris et amusé.
Ce roman de Teulé est profondément Rabelaisien, iconoclaste et réussit malgré tout à nous éclairer sur la France de Louis XIV.
Bien sûr avec le recul du temps, on s'étonne qu'un homme pleinement épris de sa femme puisse la pousser dans les bras du roi-soleil.
Louis-Henri de Pardaillan dit Le Montespan a donc agi moins par véritable altruisme que par calcul vénal en jetant Françoise dans les griffes du roi.
La course menée par Louis-Henri pour retrouver sa muse est anecdotique en fait, par contre la faconde de notre homme est jubilatoire, preuve en est la façon dont il va s'amuser à "sauter" tout ce qui bouge pour mieux refiler la vérole ou autre saloperie à sa femme, et par là même au roi.
La longue déchéance du Montespan, le rejet de son fils et l'absurdité de la situation des ancillaires de la maisonnée donne un ton clairement comique à ce roman qui pourrait être une pièce de théâtre tant ce Montespan semble voué aux rires de la cour sous la plume d'un Molière.
En somme un très bon livre de Teulé que je n'avais encore jamais lu.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 2 novembre 2008


Des cornes de dérision et d’insolence ! 6 étoiles

Truculent, drôle, pathétique, exotique, cette biographie non autorisée et légèrement historique de Louis Henri de Pardaillan, Marquis de Montespan, se dévore comme une charge permanente, celle d’un amour étincelle, puis d’un amour torture ou chaque soubresaut, désillusion, transpercent un peu plus le cœur de celui qui n’aurait pas dû aimer Françoise Athénaïs de Montespan, favorite du grand Louis XIV après la Lavallière et avant la Maintenon.
Outre les us et coutumes présentés ici avec moins de fard que dans les contes enfantins nous découvrons l’histoire d’un homme qui, au final ne fut qu’un cocu, mais que Teulé révèle, à tort ou à raison, comme un grand amoureux, un vrai courageux quasi visionnaires qui dénonce déjà et annonce que l’absolutisme du grand siècle louiquatorzien porte en lui les germes de son échec un siècle plus tard…
Un vrai délice, une écriture chatoyante, insolente, précise, vivent les vacances !

Monito - - 51 ans - 4 octobre 2008


gauloiserie un tantinet racoleuse 3 étoiles

Tout sympathique que puisse être Jean Teulé, cela ne saurait suffire à recevoir les faveurs sans limite de la critique tant les zones d'ombres sont grandes dans ce roman.

En premier lieu, le choix du titre me semble abusif, car, même s'il s'agit bien d'un roman, certains pourraient prendre ce récit fiction pour une biographie romantisée (cf. wikipedia :http://fr.wikipedia.org/wiki/Marquis_de_Montespan)

Si madame Chandernagor avait eu la rigueur de ne pas nommer le nom du peintre (sans doute Nattier) dont elle parle dans son roman 'couleur du temps', Teulé fonce sur l'ambiguïté roman/biographie, fiction/travail d'historien.

Dès les premières pages l'on frémit à lire tant d'inepties :

- la famille Mortemart Rochechouart (qu'on prononce Rochouart) n'est pas issue de la Robe; extraction chevaleresque 980. Honneur de la cour et élevé au rang de duc en 1660 (info. ANF).
comment dire une pareille absurdité alors que cette famille a voté l'élection d'Hugues Capet !

-la rencontre entre Louis-Henry et Françoise frise le mauvais roman de gare. (de même les scènes à Saint Germain, les détails sur l'apparence du roi , ect...)

-le père de la marquise de Montespan n'a pas été nommé gouverneur de Paris grâce à la relation de sa fille avec le roi puisqu'il était gouverneur de Paris dès 1663 alors que Athénais est présentée au roi en 1667.

Bref, passons sur le travail historique qui est proche de zéro.

Que reste-t-il de l'écriture? un style incompréhensible dans lequel les personnages parlent dans la même page une fois comme à Créteil en 2008 et la fois suivante dans un langage à la Sévigné.. difficile de comprendre quelque chose.

on a même droit à des tics de langages tel que 'c'est que du bonheur ' !!!

En revanche, j'ai aimé le côté délirant, quasi rabelaisien, avec délire scato (c'est une obsession dans le Roman), ça chie à tout va, du début à la fin.
je me demande s'il ne s'agit pas d'un pastiche de mauvais roman historique (la mort de Marie-Christine est digne d'un film cucul américain, on y croit pas une seconde).

En conclusion, je dirais que ce roman est une réussite marketing, il est agréable à lire, souvent drôle, en deux mots : il prend pas la tête.

à éviter, attendre sa sortie en poche (ou bibliothèque) car à 20euros c'est de l'arnaque.

Prince jean - PARIS - 50 ans - 9 septembre 2008


Les chants les plus désespérés 10 étoiles

Une très belle histoire d'amour trahi, de naïveté, d'honneur bafoué et de dignité. L'amour de Louis-Henri pour Athenaïs est bouleversant, et rien ne l'arrête, ni les lettres de cachet, ni les menaces de mort, ni les honneurs offerts et sitôt méprisés. Monsieur de Montespan est un révolutionnaire avant la lettre, émouvant dans sa lutte inégale avec le roi-soleil, pour l'amour d'une garce certes mais aussi pour le respect de lui-même, ce qui le rend étonnamment moderne. Comme le relève notre ami Septularisen, le style littéraire est éblouissant et emprunte un peu au vocabulaire et à la manière de s'exprimer de l'époque. Pour ma part, les scènes crues et sexuelles ne m'ont pas choqué, parce qu'elles s'intègrent parfaitement dans l'histoire, et pusi on se doute bien que ce n'est pas parce qu'elle jouait bien à la belote que Madame de Montespan reçut tant de faveurs de son royal amant.

Le rat des champs - - 73 ans - 9 août 2008


TRES TRES BIEN 7 étoiles

J'ai beaucoup aimé cette très belle biographie romancée du plus "célèbre cocu de France" par Jean TEULE, je me pose juste quelques questions sur la véritable histoire de certains épisodes...

La description des moeurs de l'époque qu'en fait l'auteur est vraiment très intéressante et très bien rendue, j'ai littéralement appris beaucoup de choses sur la vie à la cour à l'époque de Louis XIV.
J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la description du caractère de ce "bouillant" gascon...

Si le style de l'auteur est très beau et très simple, et donc très facile, et très rapide à lire, j'ai été toutefois très "ennuyé" dans ma lecture par le langage très "cru", pour ne pas dire parfois très "ordurier" de l'auteur, composé parfois d'une longue série de très très gros mots de suite... De plus certaines scènes racontant les "relations sexuelles" notamment entre Mme. De MONTESPAN et le Roi Louis XIV, frisent elles carrément le voyeurisme et la description pornographique...
Monsieur TEULE ces scènes étaient-elles absolument nécessaires dans votre récit? et si oui ne pouvaient-elles pas être traitées différemment?

Ce qui interdit la lecture de ce livre au plus jeunes de nos lecteurs, et c'est bien dommage, puisque il s'agit là d'un très, très beau livre qui pourrait leur apprendre un tas de choses...

Septularisen - Luxembourg - 56 ans - 3 août 2008


agréable distraction 7 étoiles

Mon esprit quelquefois romanesque s'est laissé prendre au récit de cet amoureux transi au caractère bien trempé de gascon.
Quelquefois pathétique, souvent cynique, particulièrement droit, le marquis de Montespan n'a qu'un cri de ralliement : Françoise !

Une autre façon de voir la cour du roi-soleil, le ridicule des courtisans ne se fait que plus vif en comparaison du fier marquis.

Jean Teulé, par sa plume agréable et son amour des histoires décalées, amusantes nous livre un écrit plaisant, distrayant.

Cafeine - - 49 ans - 14 juillet 2008


Pas désagréable à lire 7 étoiles

On n'apprendra pas grand'chose de nouveau sur la vie de la Montespan, mais le point de vue romancé de l'auteur est intéessant et quelquefois désopilant. Il s'agit parfois de cape et d'épée, un récit bien mené et enlevé avec ce qu'il faut d'invraisemblance. On passe un bon moment si l'on n'est pas trop regardant avec les faits historiques. Ce n'est pas Saint-Simon !
Pour ma part je regrette le regard trop négatif sur le siècle de Louis XIV, qu'on ne peut pas juger à la seule aulne du XXI ème siècle...

Tanneguy - Paris - 84 ans - 16 juin 2008


Noble coeur que ce cocu 9 étoiles

Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, « époux séparé quoique inséparable » de Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart a pour rival le Roi Soleil en personne. Qu’à cela ne tienne, la lutte sera âpre contre le monarque solaire car Louis-Henri refuse de partager les faveurs de son épouse, fusse même avec Dieu. Tous les moyens seront bons pour provoquer le roi de France et tenter de l’humilier à son tour. C’est à ce prix qu’il recouvrera son honneur déchu ainsi que peut-être l’affection de sa femme.

Si on présente « Le Montespan » comme une biographie romancée, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit avant tout d’une fiction. En effet, certains faits sont présentés comme étant avérés alors qu’ils n’ont jamais été que présumés. Ainsi, aucune preuve n’atteste de la participation de la Marquise de Montespan dans l’Affaire des poisons. Or, l’auteur fait assister son personnage au sacrifice d’un enfant en la présence de son épouse tant aimée, ne laissant aucun doute sur les recours de cette dernière à la sorcellerie. La véracité de certains faits est donc à mettre entre parenthèses ou à vérifier par curiosité...

Toutefois, on s’immerge bien dans les mœurs dépravées de la cour de Louis XIV et dans sa suffisance. L’auteur arrache risettes et éclats de rire…de même que quelques moues de dégoût devant les descriptions rien de moins que scatologiques… On rit beaucoup, certes, mais on éprouve aussi un peu de peine pour cet amoureux transi aux amours contrariées. Quel homme charmant que ce Louis-Henri de Pardaillan. A lire absolument !

Miss teigne - - 42 ans - 8 mai 2008