Le Carnaval des animaux
de Moacyr Scliar

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 22 avril 2008
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Un autre regard
Les micro-nouvelles de cet écrivain brésilien repoussent les frontières de l’imagination. Nous sommes dans le monde de l’allégorie grandiloquente. Une ourse est capable de manger 30 enfants. Ces derniers fondent une société dans son ventre ! Karl Marx compte ses orteils dans l’espoir qu’une sixième confirme sa supériorité. Et bien sûr, un arbre parle.

L’ensemble des vingt-cinq fables illustre subtilement le côté sombre de l’humain. Scliar dénonce notre exploitation de la nature ; un naufragé dépèce une vache morceau par morceau et la fait travailler sans considérations jusqu’à sa mort. L’orgueil, l’avarice, les racines de l’oppression et la persécution sont d’autres thèmes abordés. Heureusement, les coupables sont toujours punis, et ce de façon sarcastique.

Dommage que la brièveté des textes ne permette pas de nous attarder. On lit en coup de vent, on échappe une image ou une réflexion.