On n'est pas là pour disparaître
de Olivia Rosenthal

critiqué par Bertrand-môgendre, le 17 avril 2008
(ici et là - 68 ans)


La note:  étoiles
livre voué à disparaître
Présentation de l'éditeur (verticales)
On n'est pas là pour disparaître part du portrait d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer pour saisir sur le vif ce qu'est la perte de la mémoire, de la parole et de la raison. Avec ce septième livre optimiste et désespéré, Olivia Rosenthal confirme son talent et son inventivité langagière.

Biographie de l'auteur
Olivia Rosenthal est l'auteur de six fictions aux Éditions Verticales dont Mes petites communautés (1999), Puisque nous sommes vivants (2000), Les sept voies de la désobéissance (2004) et Les fantaisies spéculatives de J.H. le sémite (2005), ainsi que d'une pièce de théâtre, Les félins m'aiment bien (Actes Sud-Papiers, 2004).

Mon commentaire

Nous avons devant les yeux,
une série à épisodes de la découverte de la maladie d'A (Alzheimer),
un catalogue des effets de ce drame individuel touchant toute la famille, un dictionnaire des maladies portant des noms de médecins,
un exercice de recherche sur le net des pages consacrées au sujet, surement un bon thème pour un magazine hebdomadaire à grand tirage.

Tout cela n'apporte rien au niveau littéraire. Je ne peux dire si les informations diffusées sont exactes, je le suppose.

Heureusement, quelques notes poétiques dans le texte, tirent vers le haut le “roman” de Rosenthal.

Sous couvert d'un fait réel, ou inventé, peu importe, le drame d'un couple reste le fil rouge revenant comme un boomerang.

Est-ce le sujet à la mode qui incite les mauvais génies à produire une “oeuvre ” dans l'air du temps, comme le SIDA, quelques années en arrière, s'est vu porté sur le devant de la scène ?

Je ne recommande pas ce livre, sauf aux proches de l'auteur concernés par ce drame, et intéressés pour feuilleter le carnet intime de Rosenthal.
Pour info 6 étoiles

Livre confus car on se retrouve tantôt dans la bibliographie du Dct. Alzheimer, tantôt dans des réflexions, descriptions de la vie de Monsieur T. et de diverses personnes de son entourage ou encore, tantôt dans des exercices proposés par l'auteur.
Alouette a probablement raison en proposant de le lire à haute voix.
Cet ouvrage apporte toute fois certains éclaircissements aux personnes confrontées à la maladie de A.
A lire pour s'informer et non par plaisir du roman.

Koudoux - SART - 59 ans - 3 septembre 2010


A écouter et non à lire 5 étoiles

J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur pendant mon année spéciale à l'IUT. Elle a pu nous expliquer son travail, son engagement pour lutter contre les préjugés de cette maladie (je crois qu'elle est personnellement touchée par cette saleté).
Elle nous a lu le début de son livre.
Cette lecture m'avait beaucoup touchée et m'a incitée à le lire. J'ai moins aimé.
Je crois qu'on apprécie mieux le texte en le lisant à haute voix (donc en format CD/MP3). Les voix sont peut-être plus facilement identifiables en mettant un ton particulier, en changeant tout simplement l'intonation (si c'est la même personne qui lit ce texte à haute voix) qu'en les lisant à voix basse.

Alouette - Seine Saint Denis - 38 ans - 13 novembre 2008


Une nouvelle réflexion 7 étoiles

Avec force et courage, l'auteur aborde de manière nouvelle la maladie d'Alzheimer. A travers un malade, Monsieur T. mais aussi à travers l'entourage de cet homme, sa femme (victime de la folie qu'engendre la maladie sur son mari), ses filles (dont une une qu'il confond avec son épouse), les infirmières (qui doivent faire face à un quotidien plus que difficile) et les autres patients.

Bien sur le livre est confus et c'est pour cela qu'il reflète le cerveau d'un malade. Confus parce qu'Olivia Rosenthal passe rapidement de la biographie d'Alois Alzheimer aux faits, gestes et pensées de Monsieur T., des questionnements qu'elle suggère au lecteur à ses propres réflexions...

Quand à la dernière page, elle frappe de plein fouet et quel que soit l'âge qu'on aie en lisant ce bouquin, il fait sans aucun doute réfléchir à la possibilité que chacun a d'être touché de près ou de loin par cette maladie, un jour ou l'autre.

Il fallait du courage et de la force pour écrire "On n'est pas là pour disparaître", Olivia Rosenthal les a eu, je la félicite et la remercie.

Loras - - 37 ans - 12 novembre 2008