La Théorie du panda
de Pascal Garnier

critiqué par Laure256, le 8 avril 2008
( - 51 ans)


La note:  étoiles
surprenant, mais très réussi !
Gabriel débarque dans un hôtel d’une petite ville de Bretagne, sans que l’on sache d’où il vient, ni ce qu’il vient faire là. Très vite il sympathise avec le patron d’un bar-restaurant, dont l’épouse est hospitalisée, et la réceptionniste de l’hôtel, Madeleine. Gabriel est d’une gentillesse rare et généreuse, il se fait aimer tout de suite. De même un couple un peu junkie à qui il rachète un saxophone va venir traverser la vie de ce petit monde.
C’est un roman plaisant plein d’humour (un peu noir), et surprenant : on ne sait pas où l’on va. Qui est réellement Gabriel, que cache-t-il ? Que cherche-t-il ? Peu à peu son passé se dévoile et précipite une fin aussi noire qu’inattendue.

Dans l’histoire, on croise un cordonnier, qui n’a pas de Marco dans ses clients (Gabriel est à la recherche de Marco, l’homme du couple junkie) mais il a un Marcus Malte, qui fait coller des rustines sur ses baskets. Quand deux auteurs maison se font des clins d’œil par roman interposé, moi j’adore !

Je ne connaissais pas cet auteur avant cette lecture, de même je ne connaissais pas Marcus Malte avant "Garden of Love" mais décidément, il y a du bon chez Zulma. Du très bon.
Coup de poing 7 étoiles

Gabriel débarque un jour en Bretagne, apparemment sans but précis, et entreprend de faire le bien autour de lui. Madeleine, la réceptionniste de l’hôtel où il est descendu, et José, patron du bistrot le Faro, sont les premiers à se voir prodiguer les bons soins dont il est coutumier. Que ce soit par un mot gentil ou un petit plat mitonné avec amour, Gabriel est toujours prêt à redonner le sourire aux autres et leur mettre du baume au cœur. Mais s’il n’a pas son pareil pour les amener à se confier à lui, il ne livre jamais rien de lui-même.

En revanche, si les compagnons de Gabriel n’apprennent rien sur cet homme mystérieux, le lecteur, lui, découvre peu à peu son histoire. Par petites touches successives qui s’inscrivent au cœur du récit, Pascal Garnier livre le secret douloureux de cet homme profondément meurtri par la vie. Et cette histoire devient de plus en plus noire et pesante. De plus en plus désespérée, tout comme Gabriel dont les failles béantes finissent par tout emporter, dans un dénouement brutal qui achève de pétrifier un lecteur qui n’avait rien vu venir. Et le laisse entre fascination et répulsion pour cette histoire lugubre qui est un uppercut à l’estomac.

Aliénor - - 56 ans - 8 décembre 2012


Déroutant ! 4 étoiles

Un ouvrage troublant : beaucoup de longueurs et j'ai été dérangée par le manque de fond, de réalité !
Pourquoi ces rencontres improbables, que recherche vraiment le personnage principal, quel sens réel donner à cette fin ?
Cet homme sans attaches (désolée d'être terre à terre, mais d’où sort-il son pognon ?) au passé douloureux qu' il sublime par un rapport au bonheur des autres dont il décide de se faire maître.... ça me dérange en crédibilité et en rapport à l'autre !
Ceci dit, l'écriture est plutôt agréable à lire mais ....
Dérangeant, frustrant, je m'en remettrai !

DE GOUGE - Nantes - 67 ans - 21 juillet 2012


Découverte de Garnier 5 étoiles

Difficile de dire pour moi si j'aimé ou pas, je découvre l'écriture de garnier qui est fluide donc agréable, cette histoire me laisse un manque. Je lirai trés certainement un autre roman que j'ai déjà choisi de cet auteur pour ne avoir une trop faible appréciation de lui.

Marie33 - Le Médoc - 57 ans - 24 janvier 2012


Rythme mal maîtrisé 5 étoiles

170 pages c'est peu et beaucoup à la fois. Peu quand on veut prendre le temps de poser un décor, un personnage (ou plusieurs), une vie, des malheurs (beaucoup) et du bonheur (un peu). et c'est beaucoup si on n'a pas trouvé le bon rythme pour le faire et qu'on se faire dans quelques digressions avant d'allègrement sauter d'autres moments qui jouent pourtant un rôle important. Non pas qu'il faille tout écrire en suivant un ordre chronologique ou constant ou linéaire ou que sais-je mais ce que je reproche ici, c'est cette impression que Garnier prend parfois le temps de s'appesantir sur un truc qui n'est pas forcément la tasse de thé du lecteur avant d'esquisser à la va-vite d'autres parties qui auraient permis au récit de prendre une autre tournure. Idem pour l'humour déployé, trop ou trop peu, pas tout le temps subtilement dosé.
Et pourtant, au premier abord, Gabriel a beaucoup pour me plaire. Son caractère, ses errances, sa douce folie, ses quêtes utopiques.... tout cela en fait un personnage banal et hors du commun à la fois avec lequel je me baladerais volontiers mais les sentiers choisis par Garnier me paraissent un brin trop balisés, avec un coup de pied dans les cailloux lorsqu'ils font mal aux pieds et trop de fleurs à contempler en route.
Je ne regrette pas cette lecture mais une fois le livre refermé, je m'oriente vers un souvenir périssable, dommage, mais ça arrive.

Sahkti - Genève - 50 ans - 30 septembre 2011


Déstabilisant mais pas désagréable ! 8 étoiles

J'ai lu ce livre dans le cadre de la Sélection Critiques libres 2011.
Quand j'ai fini "la théorie du Panda", il m'a fallu un peu de temps avant de pouvoir écrire cette critique. Pourquoi ? Ce livre n'est pas comme les autres livres que j'ai lus. Pascal Ganier utilise un humour et une insouciance qui va mettre mal à l'aise une partie de ses lecteurs. Il me semble que c'est la loi du tout ou rien qui s'applique : "on aime" ou "on n'aime pas".
Le personnage principal est assez nonchalant, il manque d'enthousiasme, tout lui tombe dessus, et il s'en accommode très bien. De plus, il déroute aussi par son obsession de la nourriture. Son manque de vivacité est agaçante : mais on comprend un peu son histoire au fur et à mesure du livre. Et certains choses s'expliquent ...
L'humour est très prononcé, il me semble. Mais c'est un humour que je qualifierai de particulier, 3ème degré, un peu humour noir : Soyez donc prêt !
Deux exemples :
"La réceptionniste s'appelle Madeleine [...]. Sans être belle, elle n'est pas laide. Disons qu'elle est hésite entre les deux.[...] Aujourd'hui, Madeleine a choisi d'être belle." et le chapitre entre l'homme aux pigeons et notre personnage principal est à mourir de rire !
Attention, je comprend que le livre peut dérouter et je comprend qu'il ne puisse pas plaire à tout le monde. Pascal Garnier reste un auteur à lire pour son originalité !
Bonne lecture !

Mandarine - - 52 ans - 30 juillet 2011


D'un mortel ennui ! 3 étoiles

Je n'ai rien aimé de ce livre. Les personnages sont sans intérêt et pas assez développés, le style de l'auteur est agaçant avec ses métaphores vaseuses et ses jeux de mots douteux, l'atmosphère est morne et ennuyeuse, en fait, il ne se passe pas grand-chose. Ce ne sont que des dîners plats, des rencontres banales, des amitiés nouées trop vite pour être crédibles. Et que dire de l'histoire... on dirait que l'auteur ne savait pas comment rendre son récit intéressant alors il est tombé dans le gros cliché de l'inconnu qui arrive dans une petite ville et qui cherche à aider les autres car il ne supporte pas de les voir malheureux car il a vécu lui-même un gros drame dans le passé et gnangnangnan ! Quel ragoût indigeste et insipide !

J'ai le mérite de l'avoir lu jusqu'au bout mais j'ai souffert...

Dirlandaise - Québec - 68 ans - 29 juillet 2011


Confiance trompée 6 étoiles

C’est un petit livre qu’on avale rapidement. Il y a beaucoup de dialogues et les phrases sont plutôt courtes.

Gabriel est un homme au contact facile qui arrive dans une ville. Il est un peu mystérieux car réticent à se dévoiler aux autres. Tout le monde est heureux de parler à une oreille compatissante et on lui fait confiance.

Comme il les aide sans contrepartie, le lecteur a une opinion positive des actions désintéressées qu’il réalise. La fin n’en est donc que plus surprenante, même si l’origine de sa tristesse est dévoilée peu à peu.

C’est un personnage à la fois nostalgique, pessimiste et calculateur. Il pense qu’il abrège les souffrances des autres et leur évite de gâcher leur existence. Ce faisant, il leur refuse la liberté de décider par eux-même de la vivre ou pas. Ça, ce n’est pas bien du tout, mais alors pas bien du tout. Et il devient tout à fait antipathique !

IF-0611-3737

Isad - - - ans - 10 juin 2011


Une drôle de sensation 3 étoiles

Au début on aime forcément l'histoire de Gabriel, c'est un personnage attachant. On découvre sa vie au fur et à mesure que le récit avance. On comprend sa façon de voir les choses. Mais que dire quand ce personnage devient fou. On ne sait pas comment on doit interpréter ce passage du roman. Quel est le message que l'auteur a voulu faire passer ? Que la vie n'a pas de sens pour un homme meurtri, que tout peut basculer à tout moment ?
Je suis très déçu par ce livre, je ne m'attendais pas du tout a cela. Je pensais passer un bon moment, et cela n'a pas été le cas. Je reste désorienté par la teneur de ce récit, je n'en vois pas la finalité. Donc je ne ferais pas de recommandation pour ce livre.

Laurent63 - AMBERT - 49 ans - 25 avril 2011


L’illusion nécessaire 10 étoiles

Gabriel, un homme à la dérive, dévasté par la mort de sa femme et de ses deux enfants échoue dans une petite ville de bretagne.

Sympathique et avenant mais dans un état de vide absolu, il entre en relation avec des personnes qu’il croise au gré de ses déambulations.

Madeleine la réceptionniste de l’hôtel, jose le patron du bar le pharo, Rita et Marco des marginaux au bout du rouleau, tous investissent Gabriel d’un attachement d’autant plus fort que celui-ci ne se sentant plus concerné par les affects est totalement disponible.
Il leur vient en aide avec toute l’énergie dont il dispose, adoptant le comportement de l’ange gardien, il veut les protéger de l’expérience indépassable de la perte.

Le style narratif est vif, imagé, acerbe parfois, Les relations entre les personnes sont très bien décrites, sans niaiserie avec une lucidité cruelle, qui me fait penser à Sartre.

« Elle est de dos, mais on voit un quartier de son visage dans le miroir, fariné de poudre blanche supposée masquée la couperose, les boutons, les rides .Un gâteau laissé trop longtemps en vitrine. »

Un roman très réussi sur la perte radicale de l’illusion d’immortalité, illusion pourtant nécessaire et indispensable à la vie.

Camarata - - 72 ans - 5 avril 2011


« Au fond, vous vivez par hasard » 6 étoiles

Dans une petite ville de Bretagne, un inconnu débarque un soir à l’hôtel et demande l’adresse d’un restaurant où il mange mal parce que la femme du patron qui fait habituellement la cuisine, est hospitalisée pour une maladie qui semble grave. Un homme flou, banal, bon, sympathique qui se lie rapidement d’amitié avec la réceptionniste de l’hôtel qui le courtise pour essayer de combler son manque d’affection et d’émois charnels, un couple de paumés qui est prêt à tout pour payer sa dose quotidienne de stupéfiant, et le patron du restaurant qui est très perturbé par ce qui arrive à sa femme. Son profil et son passé se dessinent peu à peu à travers de courts chapitres, insérés dans cette histoire linéaire, qui racontent les événements qu’il a vécus avant d’échouer dans cette petite ville bretonne, pour construire le personnage qui explose dans le final.

Avec une belle écriture dépouillée, claire, nette, précise, un humour corrosif, sardonique, voir cynique, ce texte, construit principalement sur des dialogues, avait beaucoup d’arguments pour faire un bon roman sur le désespoir mais, hélas, il finit par s’enliser dans la sordidité d’un fait divers somme toute assez banal dans toute son horreur. On comprend trop vite que la mort sera l’acteur principal de ce récit qui ressemble trop aux faits divers banalement sordides mis en scène dans des émissions de télévision très à la mode actuellement.

Il reste cependant une réflexion bien sombre sur la vie, sa vaineté, sa puérilité, son manque de sens et l’ennui qu’elle procure, dépeinte à travers une suite de faits banals, tristes, sans importance réelle, perturbée seulement par l’irruption brutale et sans préavis de la mort qui frappe sans discernement avec ses armes les plus fatales : cancer, crime, suicide, accident,… La mort qui est le moteur du roman, présente partout, arrachant les êtres à leur vie de misère et de frustration.

La chair, la bonne, pas celle que l’on caresse pour donner du plaisir, non, celle que l’on mange pour se faire plaisir, échappe à la vacuité et la puérilité de cette vie et apporte un certain plaisir à ce héros désœuvré qui semble fuir son passé sans vraiment savoir comment. « On marche beaucoup quand on ne va nulle part ».

Débézed - Besançon - 76 ans - 3 avril 2011


"Faux" 5 étoiles

C'est une histoire toute simple, mais je n'ai pas accroché. On suit la vie de Gabriel, celle du présent et celle du passé en pointillés. Malgré un certain humour noir, je n'ai pas réussi à apprécier totalement les personnages, ils m'ont paru "faux" et le style ne m'a pas plu. C'est sans doute un auteur que je ne relirai pas...

Shan_Ze - Lyon - 40 ans - 4 février 2011


La Mort à l’œuvre 8 étoiles

La Mort n’est pas mauvaise fille. En dehors du fait qu’elle finit par vous enlever la vie, la Mort incarnée ici par Gabriel fait en sorte que vous partiez au moment culminant de votre bonheur. Je veux dire par là que Gabriel, débarqué on ne sait comment dans une petite ville, plutôt grise et sans illusions, de Bretagne, possède la faculté d’établir aisément un contact avec les gens, de s’immiscer dans leur vie et de faire en sorte de leur apporter le bonheur …
Bon, l’équation Gabriel = Mort m’est toute personnelle. Il n’est pas question de cela en réalité dans cette « Théorie du panda ». Il n’est question de rien à vrai dire puisque le procédé narratif de Pascal Garnier semble être de se laisser porter au fil du récit, ne rechignant pas à la digression qui fait plaisir, au grand écart qui parait fou, à la petite folie ou grande originalité, un peu dans la veine d’une Fred Vargas ou de certains auteurs du Poulpe.
Autant le dire, je trouve cette écriture très agréable même si je comprends qu’elle puisse faire enrager certains, davantage adeptes d’un minimum de rationalité, de sérieux. Avec Pascal Garnier, au moins dans ce roman, c’est aérien, on ne se prend pas au sérieux, tout peut arriver … et d’ailleurs tout arrive, le meilleur comme le définitif ! Il a un art assez consommé de saisir les petits instants de la vie qui font qu’elle semble vraie – vous savez, ces petits détails insignifiants qu’on ne croit jamais importants et qui font que la vie peut-être belle pourtant (mais on ne le sait généralement qu’après).

« Il y avait des gens dehors, des mamans accompagnant leurs enfants à l’école, des ménagères aux bras prolongés de cabas dodus. Des femmes surtout. Les hommes creusaient des trous dans la chaussée pour en extraire des tuyaux pourris, rongés par la rouille, qu’ils remplaçaient par des neufs en plastique gris. Ils faisaient beaucoup de bruit et semblaient aimer ça comme de manœuvrer leurs gros engins orange aux roues crantées dans la boue d’un jaune de pus. Ca allait comme un lundi. Les boutiques offraient ce qu’elles avaient de mieux avec la coquetterie maladroite d’une jeune fille s’apprêtant pour son premier bal … »

Tistou - - 67 ans - 30 janvier 2011


Une belle lecture 8 étoiles

De l'humour, ce livre en regorge. On sent également la noirceur dans la ville et dans les personnages, mais elle ne pèse pas car elle est présentée avec délicatesse.
Le rythme est lent pendant les deux tiers du livre et ensuite il s'accélère pour nous emmener là où on ne le pensait pas.
Très agréable à lire.

Olinot - Proche de Paris - 55 ans - 24 décembre 2010


Lecture interrompue page 133/173 2 étoiles

Habituellement je n'aime pas trop commenter des livres dont je n'ai pas achevé la lecture, mais cette fois-ci je fais une exception puisque ce roman est sélectionné pour le prix CL 2011 et qu'il a reçu pour l'instant des critiques exclusivement positives ; si l'on commence une lecture avec beaucoup d'attente compte tenu de l’unanimité des critiques, on est plus facilement déçu que si les opinions sont partagées, je pense.
Mais l'inverse est peut-être aussi vrai. J'avais déjà lu du même auteur Lune captive dans un oeil mort, et je retrouve ici les même caractéristiques, essentiellement négatives.

Déjà, un titre original et bien trouvé dans les deux cas, peut-être encore plus ici puisqu'il revient de façon récurrente et attachante. Malheureusement, cela est loin de suffire, et ce panda ne m'a pas assez séduit pour me convaincre de continuer cette lecture pour le rencontrer à nouveau.

Je crois que je n'aime pas avant tout les histoires de Pascal Garnier, qui sortent certes de l'ordinaire dans le sens où peu d'écrivains s'aventureraient à construire leur roman autour de personnages si insaisissables et excentriques sans tomber dans l'imaginaire. C'est une lecture difficile, non pas par le style, le vocabulaire employé, les références culturelles, loin de là, mais parce que les romans de Pascal Garnier n'ont rien à voir avec ce à quoi on est habitué, même s'il est difficile de mettre des mots dessus ; l'évolution est trop lente, presque linéaire.
Pourtant j'aime beaucoup des romans Vietnamiens où il ne se passe pas grand chose (particulièrement Duong Thu Huong), mais parce qu'ils ont d'autres choses à révéler : une certaine poésie, un contexte historique et politique, des paysages magnifiques.... Ici le seul petit plus est l'humour noir ("vingt-mille lieux sous les larmes"...), sarcastique, mais je n'y suis pas réceptive.

Et ces passages en italique dont on ne voyait pas la fin m'ont exaspéré, comme les liens qui se créent trop facilement entre les différents protagonistes, et le caractère de labrador, le versant affectif en moins, du personnage principal.

Point positif : les autres sélections du prix CL de la francophonie devraient plus me séduire!

Elya - Savoie - 34 ans - 9 décembre 2010


Un bon samaritain 9 étoiles

On s’installe doucement dans ce roman placé sous le signe d’une jolie phrase de Gainsbourg mise en exergue : « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve » , dans un décor à la Simenon d’une ville bretonne fade, et dont Pascal Garnier sait dégager la mélancolique poésie .

Le personnage central Gabriel semble sorti d’un film de Kaurismäki : un homme débarqué de nulle part, sans passé ou plutôt chargé d’un passé trop lourd pour être supporté et qui, comme le panda gagné au stand de tir,paraît avoir toujours les bras ouverts, dans un geste d’accueil et de bienveillance envers les autres .

La trame du récit est faite de ses rencontres successives : certaines rapides, de simples conversations, d’autres entraînant des fréquentations plus durables , et d’une alternance de flashes (d’une typographie différente ) sur les années de galère et sur les moments de plénitude familiale antérieurs au double meurtre

La fin est surprenante : des meurtres inattendus qui s’expliquent par la douleur latente et qui explose ,qui surprennent autant que les gestes de soutien et d’entraide antérieurs . Tout bascule dans l’horreur mais le récit ne se complait pas dans l’horrible, comme si les meurtres s’inscrivaient dans le cours normal des choses .

L’intérêt de l’ouvrage réside aussi dans la présence du non-dit, dans les ellipses , dans celle de portraits brefs mais parlants qui saisissent en peu de mots l’essentiel de personnages secondaires attachants .

Un roman doux et violent , beau et troublant qu’on a du mal à oublier …….

Alma - - - ans - 16 novembre 2009


Renversant ! 9 étoiles

Etrange personnage que ce Gabriel qui débarque dans une petite ville bretonne! Enigmatique et laconique, il aide, mine de rien, les gens qu'il croise par hasard. Au fil de ses rencontres, se dévoile son drame personnel.
Si on s'attend un peu à découvrir cette vérité, on ne s'attend absolument pas au dernier tiers de cet époustouflant roman!
Une écriture originale et riche ajoute au plaisir de la lecture.
J'irai , moi aussi , lire d'autres oeuvres de cet étonnant auteur.

Marvic - Normandie - 65 ans - 8 novembre 2009


Gabriel, un ami qui vous veut du bien 9 étoiles

Lu en 24 heures, impossible de lâcher. C'est simple, beau, beauf, caustique, humoristique, grinçant, raffiné, malin, inquiétant, troublant, triste, écoeurant, philosophique, pessimiste. Tout ça en 170 pages. Et en un mot : bravo

El grillo - val d'oise - 50 ans - 11 octobre 2008


Très intéressant 8 étoiles

découvert tout à fait par hasard, j'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Une écriture légère, des rencontres inattendues, une personne de coeur ce Gabriel, un mystère aussi.
Petit à petit les liens se créent, les amitiés se multiplient et tous les personnages finissent par évoluer ensemble dans ce microcosme, autour de Gabriel, personnage central, un ange venu d'on ne sait où.

Une fin tout à fait surprenante, limite polar, bref, une belle découverte et une envie d'autres lectures de cet auteur (sans parler des autres auteurs publiés par cette maison d'édition dont j'ai lu beaucoup de bien au détour de mes recherches sur le net)

Agnes - Marbaix-la-Tour - 59 ans - 29 avril 2008