Chaque femme est un roman
de Alexandre Jardin

critiqué par Amanda m, le 28 mars 2008
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Copains d'avant...
Alexandre Jardin revient ici avec « Chaque femme est un roman », troisième volet autobiographique (après « Le zubial » et « Le roman des Jardin »). Il nous parle des femmes qu’il a croisées : amantes, amies, voisines. Des femmes extraordinaires, des femmes « jardinesques », des femmes salées, épicées, sucrées. Savoureuses, quoi.

Ici, point de chronologie, qui serait de toute façon insultante quant à la spontanéité, point de révélations fracassantes ou règlements de compte.

Point de lourdeur, point d’ennui, mais des rencontres, avec une lectrice, une juge, une professeur, une amie..

Une succession de portraits touchants, une galerie de femmes idéalisées, fantasmées, réinventées. On devine un soupçon de colorisation, des rencontres saupoudrées de fard, mais on retrouve la plume incisive, sautillante et cocasse d’Alexandre Jardin. J'aime ce style, et là je me suis clairement régalée.

En fait, ce n'est pas une réécriture, mais plutôt la vision de ces femmes vues au travers le prisme d'Alexandre Jardin. Et, foi de lectrice, j'aimerais être vue à travers ces yeux là : des yeux qui idéalisent, interprètent, des yeux qui s’emballent et qui pétillent.

Quelques pointes lancées ça et là contre « la corruption littéraire » ou « le fétichisme des territoires littéraires trop cadastrés » sèment un peu d’acidité, supposent quelques douleurs ou blessures ; un peu de provocation (le chapitre consacré à Grace Kelly fut pour moi un régal et probablement un de mes meilleurs fou rires du week end) et au final un roman lu avec plaisir, comme un café pris avec un vieil ami que l’on n’a pas vu depuis longtemps.

On se retrouve, on ne sait pas trop quoi se dire, va-t-on retrouver notre ancienne complicité ? On se regarde, on se raconte nos vies cabossées en les réinventant un peu, en ajoutant quelques touches de rose ou de rouge sur le trop gris, on devise sur le temps qui passe, on compare silencieusement nos rides en affirmant que le temps n’a pas de prise sur nos visages, on se sourit puis on se sépare, mélancoliques et nostalgiques. En espérant sincèrement une prochaine rencontre.
D'un ennui mortel 2 étoiles

10 pages, c'est le répit que j'ai laissé à Alexandre Jardin avant de perdre définitivement le fil. Et sur un assommant total de 250 pages, 10 petites pages ont finalement su définir l'ensemble du roman sans aucune difficulté: ce livre ne valait rien, pas la moindre brindille de littérature.

Je ne connaissais pas du tout Jardin avant ce livre. En achetant délibérément ce qui pourrait être considéré comme un de ses romans phares - lauréat du prix des lecteurs 2010, ce qui peut signifier tout et son contraire mais je devais être dans un bon jour - je voulais entrer de façon directe dans l'univers de cet écrivain. Quelle déception ! M'attendant à une certaine différence dans l'écriture et l'approche de l'intrigue, je me retrouve cependant avec un livre comme seuls nos chers écrivains français contemporains savent en faire à la pelle: un ramassis de toutes les banalités possibles et imaginables qu'on peut trouver, et tout cela sans profondeur aucune.

Je ne vais pas perdre mon temps avec ce livre qui n'en mérite pas mais que j'ai tenu à finir pour pouvoir être juste dans ma critique.

Pour décourager les plus sceptiques qui voudraient tout de même s'engager dans une opération suicide, voila quelques citations qui devraient les disuader:

"Pour freiner, il faut parfois accélérer." (summum de l'aberration métaphorique)

"Quand vous avez un problème et que vous ne pouvez rien y faire, il ne vous reste qu'à changer de regard sur votre problème"

"Une menace s'éteint si on s'arrange pour faire croire que l'on n'est pas capable de l'entendre."

Rafiki - Paris - 32 ans - 13 avril 2012


Un agréable roman sans prétention 7 étoiles

Ce livre n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, ni le meilleur roman d'Alexandre Jardin. Certains portraits de femme font redondance et l'auteur en fait un peu trop pour que le tout sonne réellement vrai. Mais si on est friande de son écriture, de sa folie et de son dynamisme (pour ma part, c'est le cas), on passe un bon moment. L'écriture est légère, sautillante, et les portraits s'enchainent de façon naturelle. C'est un livre qui se feuillette, qui ne se lit pas d'un coup, mais par petits coups

Mention particulière au titre (que je trouve absolument parfait), à la préface et à la couverture de l'édition poche.

Perledelarme - Garges-lès-Gonesse - 32 ans - 6 avril 2010


Dernier volet d'une trilogie 8 étoiles

Dernier volet d’une trilogie commencé par « le Zubial », ensuite le « Roman des Jardin ». Dans « Chaque femme est un roman » l’auteur nous invite à découvrir les femmes qui ont marqué sa vie sans oublier sa mère.

J’ai bien aimé certaine de ces femmes, la banquière et sa dernière requête avant son départ à la retraite, la Japonaise excellent (à lire), son amie Cécilia, la paparazzi, rien ne l’arrête.

En fait, j’ai retrouvé ce que j’aime dans les romans d’Alexandre Jardin, sa capacité à créer du rêve, entre fiction et réel, je me prends toujours à son jeu, même si l’on connaît les règles, les codes, c’est toujours jubilatoire.

Dudule - Orléans - - ans - 13 mai 2008


toujours sur le même calque 4 étoiles

encore un livre d'A. Jardin qui est dans le même style que tous ses autres livres; ils se ressemblent tous; il gomme l'histoire du livre précédent pour en remodeler une autre.
S'il a eu autant de rencontres et d'aventures rencontrées avec des femmes "insolites", à chaque fois c'est tombé sur lui! bizarre. Ah oui c'est un roman; Je préfère!
Je me suis rapidement fatigué à lire ces histoires et j'ai abandonné la lecture, et redonné le bouquin à la biblio.

Cybiade75 - Paris 8e - 75 ans - 3 avril 2008